C'est vraiment la guerre Le secrétaire général du FLN ne s'est pas contenté de charger l'opposition, il est allé jusqu'à proférer des menaces. Mme Hanoune, la secrétaire générale du PT a été descendue, en flammes, hier, par Amar Saâdani lors de l'ouverture des travaux de son bureau politique. Saâdani ne s'est pas contenté de charger l'opposition, il est allé jusqu'à proférer des menaces: «Le FLN ne restera pas les bras croisés devant des dépassements et surenchères émaillant la scène politique», a-t-il martelé. «Louisa Hanoune est atteinte par une hystérie après la déchéance de son parrain», a déclaré Saâdani en faisant clairement allusion au général de corps d'armée et ex-premier responsable du DRS, Mohamed Mediene dit Toufik. «Elle a perdu totalement son équilibre et agit avec une légèreté coupable et une irresponsabilité. Elle discourait sur toutes les institutions et prétend des choses beaucoup plus grandes que sa formation et qui dépassent de loin sa petite personne, pour tromper les citoyens», a déclaré le patron du FLN. «Elle a rejeté la loi de finances 2016, mais incapable d'expliquer l'article 71 ainsi que d'autres articles de cette loi», a-t-il indiqué encore. «C'est son parrain qui l'a envoyée chez le président Bouteflika», a affirmé Saâdani en sous-tendant par là que l'action des 19-4 a été fomentée par général Toufik. «Le parrain est parti, l'Etat reste car désormais la flagornerie est terminée», a-t-il ajouté. «Elle nous accuse de parler au nom du président, alors que le nom du président est répété comme une litanie dans sa bouche», estime-t-il. Saâdani est persuadé que «Louisa Hanoune qui parle de tout est chargée d'une mission pour le compte de son parrain, qui a doté son parti d'un siège». D'après Saâdani «c'est le même parrain qui l'a envoyée assister avec le FIS dissous à la rencontre de Sant'Egidio à Rome. Dans sa lancée, il rappelle son mutisme observé précédemment devant certains scandales: «Où étiez-vous Louisa quand on a assassiné en direct à Annaba en 1992, l'ancien président du Haut Comité d'Etat, Mohamed Boudiaf, alors qu'il prononçait, comme moi maintenant, son discours? Où étiez-vous quand on a jeté en prison 4000 cadres honnêtes et intègres de l'Etat?» s'est-il demandé. Il regrette que «cette même responsable «trotskiste» tente aujourd'hui de s'ériger en «donneuse de leçons en économie». «Louisa, ton projet est tombé à l'eau, ne passera jamais et ne bénéficie d'aucune confiance du peuple(...) son programme n'est appliqué ni en Chine ni encore moins en Russie», a-t-il soutenu. «Elle n'est qu'une mécréante qui veut tromper le peuple.» «Je lui ai déjà promis de démissionner si elle prononce devant moi la Fatiha (au nom de Dieu Clément et Miséricordieux...)», a-t-il fait savoir. «Cessez vos surenchères», ajouta-t-il, avant de comparer la première responsable du PT à une «poule non pondeuse». Le parti de Abderezzak Makri(HMS) n'a pas été épargné par Saâdani. «Le HMS érige l'hypocrisie en politique», dit-il. «Les responsables de ce parti, parlent sans cesse de l'échec des gouvernements successifs à construire une économie diversifiée et productive, en omettant d'assumer sa part de responsabilité», a-t-il indiqué. «Qu'ils assument au moins leur part de responsabilité car leurs bancs au gouvernement sont encore chauffés «, a-t-il réitéré. Soufiane Djilali en a pris également pour son grade: «Une partie de l'opposition est timide et l'autre partie ne pèse absolument rien du tout», dira-t-il. «Que représente Soufiane Djilali et son parti sur la scène politique?», s'est-il interrogé. Saâdani qui a intenté un procès d'intention à l'opposition l'a cataloguée en deux cases: «Celle interne qui a un pied dans le pouvoir et une autre dans l'opposition et celle qui s'oppose pour s'opposer. En fait, dit-il, «l'opposition qui a clos toutes les portes de dialogue et de rapprochement ne propose aucune alternative valable.» Evoquant la révolte suscitée par l'adoption de la loi de finances à l'APN, Saâdani affirme que «la LF 2016 sert les citoyens! les auteurs des dépassements et surenchères commis à l'APN visent des strapontins». Par ailleurs, Saâdani a affirmé que son initiative sera rejointe par d'autres partis et associations. Enfin, il a indiqué que «l'opération des primaires pour les sénatoriales est presque achevée puisqu'il ne reste que trois wilayas au niveau desquelles des candidats au renouvellement partiel des membres du Conseil de la Nation ne sont pas encore élus, à savoir El-Oued, Blida et Adrar».