Les pseudo-investisseurs ont utilisé les projets annoncés comme subterfuge pour bénéficier des lots de terrains, sans plus. Le foncier attribué par l'Etat à des investisseurs dans le cadre du développement de l'investissement n'est pas totalement utilisé à bon escient. Mieux encore, il n'est ni exploité ni restitué aux services en charge de la gestion du foncier d'Oran. C'est du moins ce que laissent comprendre les mises en demeure lancées par les services composant le Calpiref de la wilaya d'Oran composé des services des mines et ceux de l'industrie, sommant ces investisseurs de passer à l'action, en concrétisant leurs projets, sinon tout au moins de désister en remettant à l'Etat les assiettes foncières dont ils ont bénéficié, laissant des terrains vierges sans lancer les investissements pour lesquels ils se sont engagés. En tout, 70 investisseurs ont été officiellement mis en demeure. Dans ces courriers expédés, les services en charge de la gestion du foncier interpellent les bénéficiaires à renoncer à l'amiable aux terrains qui leur ont été attribués, vu qu'ils n'ont pas lancé leurs projets d'investissements. Au cas contraire, le recours à des actions fâcheuses n'est pas écarté; à commencer par l'annulation des titres d'octroi des terrains et l'annulation des projets avancés par lesdits investisseurs. Ce n'est pas tout. En cas de résistance, le recours à la justice est à la fois inévitable et irréfutable. Une telle mesure a été prise à l'issue d'une vaste enquête menée par les services en charge du développement de l'investissement. Ces investigations, lancées en catimini, ont concerné pas moins de 350 investisseurs qui ont déposé leurs dossiers en vue de se lancer dans des projets de différents segments et secteurs. Ledit rapport fait état de 250 investisseurs qui ont véritablement monté leurs projets. Plusieurs de ces chantiers sont actuellement fonctionnels et même productifs. D'autres, en l'occurrence les 70 bénéficiaires, persistent dans leur léthargie, six années après avoir été assisté par les services étatiques leur facilitant l'accès au foncier. «De telles lenteurs laissent les services en charge du développement de l'investissement dans le défensive, d'où leur sortie», a-t-on expliqué, ajoutant que «ces bénéficiaires n'ayant pas entamé les démarches, quant à la concrétisation de leurs projets, seront d'abord privés des titres de propriétaires de terrains». Les services de l'Etat semblent-ils vouloir mettre fin à la mafia du foncier qui ne cesse d'innover dans ses trouvailles en accaparant d'importants lots de terrains sous le prétexte d'investissement? Une telle question ne trouve pas de réponse tant que, expliquent nos sources, les investisseurs concernés ont présenté des dossiers solides attestant de leur volonté, quant à investir. Des années sont passées, l'investissement avancé n'est en réalité qu'un subterfuge utilisé par plus d'un, en vue de se tailler des lots de terrain, sans plus. Or, la réglementation est claire et explicite, la priorité est accordée au réel investisseur en l'accompagnant dans tous les points concernant son investissement. La sortie, quoi qu'inattendue desdits services, semble viser les pseudos-investisseurs en les rayant définitivement des listes des bénéficiaires des prestations accordées par l'Etat, dans le cadre du développement de l'investissement. La mesure porte également sur la prise en charge de plusieurs dizaines d'investisseurs en attente du foncier devant abriter leurs projets.