La finalisation et le lancement du processus de relance de ce crédit interviendront au cours de la semaine prochaine. ça y est, le crédit à la consommation sera enfin relancé! Après une année de tergiversations où il a pleinement occupé les débats, le ministère de l'Industrie et des Mines a annoncé que ce mode de financement pour les achats des ménages verra le jour au début de l'année prochaine. «La relance effective du crédit à la consommation est prévue pour début 2016», a souligné un communiqué émanant du département de Abdessalem Bouchouareb. La même source révèle que la finalisation et le lancement du processus de relance de ce crédit interviendront au cours de la semaine prochaine. C'est ce qui a été décidé lors d'une réunion de travail tenue par le ministre de l'Industrie et des Mines Abdessalem Bouchouareb et à laquelle ont pris part le ministre du Commerce Bakhti Belaïb et le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) Abdelmadjid Sidi Saïd, afin de coordonner la relance du crédit à la consommation au bénéfice de la production nationale. Cette réunion de concertation a permis de «fixer le mode opératoire permettant de définir les produits éligibles au crédit à la consommation» a précisé le ministère, rappelant que le retour du crédit à la consommation avait été décidé par la Tripartite de février 2014. Les conditions et les modalités du crédit à la consommation aux ménages ont été fixées en vertu du décret exécutif 15-114 du 12 mai 2015 relatif aux conditions et aux modalités d'offres en matière de crédit à la consommation, a-t-on ajouté. Le décret précise que le crédit à la consommation concerne les biens fabriqués par des entreprises exerçant une activité de production sur le territoire national et qui produisent ou assemblent des biens destinés à la vente aux particuliers. Le crédit à la consommation s'adresse aux nationaux résidents et est destiné à la promotion de la production nationale, note le communiqué. L'année 2016 semble donc être celle de la fin de ce mauvais feuilleton qui a émaillé l'année qui s'achève. En effet, annoncé pour le début 2015, les autorités l'avait reporté pour juin, puis septembre avant de déclarer un black-out total sur ce sujet tant attendu par les Algériens. Le report était au début justifié par la mise en place de la centrale des risques des ménages, élément incontournable pour peser les risques et mesurer la capacité d'endettement et de remboursement des demandeurs. Celle-ci est devenue opérationnelle depuis le 15 septembre dernier, mais le crédit à la consommation, lui, est resté lettre morte. Ce sont les banques qui ont ensuite été mises en cause. Craignant que la définition du produit national, ambiguë à leurs yeux, soit mal interprétée par les institutions de contrôle pour, ensuite, les accabler, elles ont refusé de donner leur accord à son relancement sans que les clarifications nécessaires soient apportées. Produire ou assembler, ne veut pas dire la même chose. Elle ont alors dit avoir mis leur veto jusqu'à ce les autorités définissent la chose. Mais les observateurs ont estimé que ce n'était que de fausses excuses pour retarder cette relance qui n'aurait pas encore trouvé de consensus au sommet de l'Etat. On pensait alors qu'il sera carrément annulé, mais voilà que le ministère de l'Industrie et des Mines relance les espoirs des ménages. Il faut dire que ce mode de paiement va leur permettre de respirer, eux qui risquent d'être saignés par la loi de finances 2016. Ce crédit à la consommation pourra leur permettre de sauver un peu leur pouvoir d'achat, tout en leur permettant de sauver leurs emplois en relançant la consommation locale, puisque le crédit à la consommation repose substantiellement sur le principe du «consommons algérien». Il permet par ce biais de booster la relance de l'appareil industriel et des PME, qui verront à travers l'augmentation de la consommation et des besoins nationaux, leurs productions exploser sous le poids de la demande. Néanmoins, il ne faut pas oublier le pourquoi de l'arrêt de ce crédit à la consommation et les risques qu'il fait courir aux foyers avec un surendettement qui peut vite devenir incontrôlable en nous rendant esclave des banques et des organismes de crédit, comme cela a été le cas aux Etats-Unis, notamment avec la crise des subprimes qui avait déclenché la crise bancaire mondiale de 2007. Cela sans parler du fait que le prix de l'article peut être plus élevé à cause des intérêts. Des difficultés financières peuvent de ce fait surgir si on ne fait plus le suivi de nos dépenses mensuelles. Si on ne fait pas attention, on peut très vite se retrouver sur la paille...