Les documents récupérés étaient dans leur totalité «vierges». Quelque 2000 registres du commerce (RC), destinés à la vente frauduleuse, ont été saisis par les éléments de la brigade criminelle de la division d'Alger-Centre, le 30 du mois dernier. Cela a été rendu possible à l'issue d'une opération de démantèlement d'un réseau algérois composé de huit personnes «spécialistes» du faux et usage de faux. Les documents récupérés étaient dans leur totalité «vierges», et la plupart de ces registres du commerce étaient authentifiés du sceau de l'Etat, précise une source sécuritaire. D'ailleurs, ajoute la même source, c'est au moment même de la perquisition que les services de sécurité ont aussi saisi six cachets, dont trois sont des sceaux de l'Etat. Les personnes arrêtées, au nombre de huit, rappelle-t-on, ont été présentées, le 4 décembre dernier, devant le juge qui a décidé de leur mise sous mandat de dépôt. Parmi les individus incriminés, figure le dénommé A. H., âgé de 40 ans, qui est néanmoins (ou plutôt était) le comptable du Centre national des registres du commerce (Cnrc). Ce dernier a rendu possible, affirment les services de sécurité, la disparition de l'institution évoquée, de 2000 registres du commerce destinés à être écoulés sur le marché informel et qui représentent une valeur de 400 millions de centimes. Les prix fixés par les trafiquants sont de l'ordre de 2000 DA, indique-t-on, pour un registre cacheté, et de 1000 DA pour celui qui ne l'est pas. Ces informations ont été communiquées, hier, lors d'un point de presse tenu au commissariat central d'Alger, où deux autres affaires criminelles ont été rendues publiques. Cependant, il convient de préciser que les membres du réseau de faux et usage de faux, désormais mis hors d'état de nuire, sont également suspectés d'un autre genre de trafic qui est celui des visas. «L'instruction est en cours, et le juge prendra en considération cette supposition», nous a déclaré, hier, l'officier de la brigade criminelle d'Alger-Centre. Concernant, par ailleurs, les deux autres affaires criminelles, il s'agit dans les deux cas d'une agression à l'aide d'une arme blanche qui s'est soldée par un meurtre. Le premier crime a eu lieu le 3 du mois en cours à la cité Confort d'El Madania. L'auteur de ce drame est un adolescent dénommé C.H., âgé de 19 ans, tandis que sa victime A.F., a qui il a asséné un coup de couteau mortel en pleine poitrine n'avait que 16 ans. Ces deux jeunes gens se sont chamaillés à cause d'une fille, et leur dispute a malheureusement tourné au drame. Le criminel C. H., a été présenté le 6 décembre dernier devant le parquet de Sidi M'hamed qui a ordonné sa mise sous mandat de dépôt. L'autre crime dont ont fait état, hier, les services de sécurité lors de leur rencontre avec la presse, s'est produit le 8 de ce mois aux Eucalyptus dans la commune d'El Harrach. Les circonstances de ce délit sont vraisemblablement similaires à celles du crime survenu à El Madania. Le dénommé K.A., a assassiné le jeune S.S., âgé de 25 ans, après lui avoir asséné une douzaine de coups de couteau. La scène s'est produite à l'intérieur de la cage d'escalier d'un bâtiment se trouvant aux Eucalyptus. Les complices de K.A., étaient là pour empêcher toute intervention, ce qui démontre, selon les services de sécurité, «le caractère prémédité de cette agression». K.A., et ses complices ont été appréhendés par la police quelques heures plus tard, et présentés samedi dernier devant le juge.