Depuis quelque temps, une campagne de lutte contre le commerce informel a été lancée par le gouvernement. Ces marchés anarchiques sont devenus un lieu de gain pour plusieurs personnes qui squattent les rues, les places publiques et même les trottoirs pour exposer leurs marchandises. Cette situation a transformé la vie des piétons en un véritable calvaire, sans oublier les cités qui croulent sous des tonnes d'ordures accumulées après le départ de ces vendeurs. En outre, ce commerce informel est à l'origine de pertes financières considérables pour les communes qui ne bénéficient pas des rentes de ce type de commerce, en sus de la concurrence qu'il impose aux commerçants obligés, de leur côté, de payer les impôts. Suite à cette situation lamentable que vivent les citoyens de la capitale, les pouvoirs publics ont confié aux APC une mission, celle d'éradiquer tous les marchés informels existants à Alger et ce en un temps très limité. Sans attendre plus longtemps, les commerçants des marchés illicites ont été sommés dernièrement par les APC de plier bagage. Malgré les réticences de certains vendeurs qui ont revendiqué des indemnités, les services qui étaient chargés de cette mission ont réussi à faire les choses convenablement en «casant» le maximum de jeunes dans des structures organisées. «Nous sommes en train de construire des marchés couverts dans plusieurs communes, à savoir Hussein Dey, El Harrach, Cheraga, Baraki, Eucalyptus, Bab El Oued, Gué Constantine... D'autres communes seront concernées par l'opération de réaménagement et l'extension de leurs marchés», nous déclare M.Ben Abdesslam Madjoub, un délégué de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa). Notre interlocuteur ajoute que les autorités concernées sont toujours dans la phase de localisation des terrains et le recensement des marchés informels dans certaines communes qui ont été contaminées par ce fléau, il y a seulement quelques mois. En contactant certains présidents des APC citées ci-dessus, nous avons appris que les premiers bénéficiaires seront les habitants de ces communes afin de diminuer le taux de chômage qui a connu une importante hausse à Alger.