Ils tentaient de rejoindre la rive sud du continent européen, l'île de la Sardaigne en l'occurrence. Âgés entre 19 et 38 ans, 25 prétendants à l'immigration clandestine ont été interceptés, hier, par les éléments des gardes-côtes, patrouillant dans les eaux territoriales d'Annaba, apprend-on de source maritime. Selon les précisions apportées par notre source, ils étaient à bord de deux embarcations artisanales, l'une partie à 21 heures, depuis la plage de Sidi Salem, avec à son bord 10 clandestins, interceptés à 22 heures à 4 miles au nord-est du cap de garde. L'autre vague de harraga composée de 15 candidats, dont un licencié en informatique, a pris le départ à 21 heures, à partir de la plage d'Oued Bagrat, dans la commune de Séraïdi, avant qu'elle ne soit repérée par les vigiles de la mer à 5 heures du matin, à quelque 25.000 au nord-ouest de Ras El Hamra, a ajouté la même source. Reconduits en terre ferme, les 25 prétendants à la traversée de la mort, tentaient de rejoindre la rive sud du continent européen, l'île de la Sardaigne en l'occurrence. Tous originaires de différents quartiers de la ville d'Annaba, les jeunes harraga seront déférés aujourd'hui, dimanche, par devant le procureur de la République, près le tribunal d'Annaba, qui va comme à chaque fois les mander pour tentative d'immigration clandestine. Par ailleurs, il est à noter que, selon certaines informations fournies par de jeunes candidats, qui préparent une tentative d'immigration, que deux embarcations artisanales sont parvenues à déjouer la vigilance des éléments des gardes-côtes et sont parvenues à attendre l'eldorado du Vieux Continent. Voulant garder l'anonymat, nos interlocuteurs, des jeunes entre 19 et 24 ans, semblent décidés à mener l'expérience, vaille que vaille. Sur le rôle des passeurs, il semble que cet anneau de la chaîne, n'est plus très convoité par les harraga, si l'on considère les propos de celui qu'on va appeler «Rabah» «Koulech taâna, el babour wel moteur». Selon ce jeune garçon, ils sont tous des harraga et tous des passeurs. «Personne ne revient une fois arrivée en Italie», devait préciser le jeune. Encouragé par l'arrivée de deux embarcations avec à leur bord 30 émigrants clandestins, nos interlocuteurs semblent avoir un plan d'action, pour échapper aux filets des gardes-côtes. En attendant, l'un d'entre eux, a promis de nous contacter depuis la Sardaigne, pour nous confirmer leur arrivée, mais surtout nous raconter les détails de cette traversée de l'espoir mortel.