Exit la compétition et le concours cette année. Le rideau est tombé sur la 7e édition du Festival international de la danse contemporaine. Si aucun prix n'a été remis aux participants, ces derniers repartiront chaque année simplement avec un diplôme, un petit trophée et leur attestation de participation. Point de première, seconde et troisième place. Mais une envie somme toute louable de donner sa chance à tout le monde et laisser l'émulation dans un pays qui n'a pourtant pas encore atteint le niveau requis et les normes internationales de certaines compagnies de danse faut-il le reconnaître. Mais est-ce donc une raison pour faire cohabiter le classique, le moderne avec le contemporain? Le médiocre avec le professionnel? Cette année, la commissaire du festival, qui n'est autre que la directrice d'une compagnie de danse «Arabesque» a donné la chance à ses jeunes danseuses d'évoluer aux côtés d'autres danseurs performants dont des Italiens. Mardi dernier, la soirée a commencé par la République tchèque. Deux hommes par terre, l'un joue de la flûte, l' autre a une cigarette dans la bouche. Leur prestation arborait une expression de théâtralité mimant des scènes du quotidien. Elle était ponctuée de rire, de sauts, de tapotage du pied pour créer du rythme de bruit et de voix. Place aux USA avec Lake City Rythmic and dance de l'Académie Gosia. Une jeune danseuse de 16 ans, la plus jeune de la troupe s'élance en dansant à l'aide d'un ruban. Une projection est par la suite présentée, montrant comment s'est passée la formation à la danse au sein des master class et notamment avec le chorégraphe kenyan. Ces danseurs algériens exécuteront des mouvements qui semblent s'accorder avec la colère de la nature, la tempête et puis son accalmie, rehaussée d'une musique apaisante. Conduite par Eastman de Sidi Larbi Sharkaoui, La Belgique sera véritablement le moment fort de la soirée. La grâce sublimée des gestes du couple de danseurs, n'avait d'égal que la qualité de leur maîtrise scénique rehaussée d'une sensualité unique. Deux corps dont l'entrelacement rappelait par instant la beauté épurée des sculptures gréco-romaines... La clôture verra un extrait du spectacle La vie arabe chorégraphié par Mme Zohra Namous Senoussi et Ahmed Khemis sur une musique de Salim Dada et une scénographie signée Halim Hasnaoui. Trois tableaux sont présentés, les artistes garçons et filles en groupe ou en duo interprètent des mouvements amples et aériens, des corps qui s'épanchent tout en douceur et harmonie.