Ni ses origines, ni son comportement et encore moins son mode de transmission n'ont encore été définis. Les avis sur le virus pathogène qui sévit à l'est du pays sont, pour l'instant partagés. Le bilan des victimes du mystérieux virus pathogène, qui a mis sous psychose l'Est du pays, ne cesse de s'alourdir, notamment à Oum Bouaghi et Khenchela, laissant place à un mystère rappelant celui de l'anthrax qui frappe les USA. Pour la plupart en réanimation, les victimes de ce virus ravageur souffrent d'une paralysie musculaire et thoracique. Une pathologie sans aucun doute mortelle si elle n'est pas rapidement prise en charge. Ce virus, auquel on n'a pas encore donné de nom, agit sur le cerveau. Le ministère de la Santé est, depuis hier, en alerte rouge. Les ca- dres du Pr Aberkane se sont enfermés pratiquement toute la journée avec les chercheurs de l'institut Pasteur. L'alerte a atteint son paroxysme. Tant que les analyses sur les prélèvements n'ont pas encore livré les origines, le comportement et le mode de transmission de ce virus, Les spécialistes resteront partagés sur la stratégie à adopter pour le contrer. Un spécialiste rencontré à Pasteur rassure en affirmant: «Il ne faut pas pour autant céder à la panique», ajoutant que «les analyses peuvent aboutir sur le fait que le virus est facilement contrôlable». Dès les premiers jours, les chercheurs de l'Institut Pasteur se sont déplacés, notamment dans les régions les plus touchées. Oum Bouaghi, Kaïs, dans la wilaya de Khenchela, ainsi que dans quelques localités du sud ouest constantinois. Le directeur de la santé de la wilaya d'Oum El-Bouaghi a déclaré que ce virus «est mortel. Les 18 cas détectés et transférés à l'hôpital présentent les mêmes symptômes. Paralysie musculaire principalement les muscles respiratoires», indiquant, dans le même sens, que «toutes les analyses effectuées sur place n'ont rien donné». Les analyses de l'Institut Pasteur seront donc d'une utilité inestimable pour pouvoir venir en aide aux malades qui ne cessent d'augmenter, laissant la place aux rumeurs les plus folles au sein de la population. Il convient de signaler que des cas plus au moins similaires ont été détectés à Oran. Une raison de plus pour s'inquiéter de l'apparition subite de ce virus et de se demander s'il s'agit du même. Des sources concordantes au ministère de la Santé affirment que c'est justement l'une des préoccupations majeures programmées au menu de la réunion d'hier. La cellule de crise issue de la réunion d'hier aura pour mission d'empêcher la prolifération de ce qui ressemble à une épidémie. Une mission qui s'annonce difficile à accomplir. Un chercheur de l'Institut Pasteur, qui a requis l'anonymat, affirme qu'«une course contre la montre a été déclenchée pour vaincre le virus et le stopper». Ce dernier ne doit pas sortir de l'espace où il s'est développé. Le seul adversaire dans cette course semble être le temps. Plus le temps passe, plus l'effet psychologique sera pesant sur la population. Comme l'a si bien décrit le chercheur de Pasteur. «C'est une bataille aussi bien sur l'organisme que sur l'environnement», indiquant que «les virus pathogènes, qui agissent sur le cerveau, se développent généralement dans des milieux hydriques». Une hypothèse d'ailleurs confirmée par les premières actions des responsables qui ont immédiatement dirigé leurs recherches sur les aliments et l'eau pris par les premiers malades reçus.