Les enquêtes, déclenchées sur les postulants, sont rigoureuses L'opération, à laquelle les responsables en charge de la problématique ont mobilisé le gros des moyens humains et matériels, a été lancée dans la nuit de mardi à mercredi. Près de 100 tricheurs ont été débusqués à l'occasion de l'étude des dossiers devant aboutir au relogement de 1430 familles occupant l'habitat précaire des quartiers populaires d'El Hamri et Mediouni. Les tricheurs ont, suite aux rapports et conclusions du fichier national du logement, été rayés des listes des bénéficiaires des logements étant donné qu'ils ont déjà été attributaires d'habitations dans d'autres wilayas avant de s'installer dans la capitale de l'Ouest, Oran. Un tel coup n'est pas le premier du genre. Bénéficier indument d'une habitation décente n'est pas une mission aisée, ces dernières années, dans la wilaya d'Oran. Les enquêtes, déclenchées sur les postulants, sont rigoureuses. Dans plusieurs opérations de relogement, les services locaux en collaboration avec le registre national du logement écartent plusieurs dizaines de familles bousculant les véritables nécessiteux se trouvant dans l'extrême besoin d'un logement. C'est ce qu'a indiqué un cadre qui est membre de la commission du relogement, expliquant que «la tricherie est de l'ancienne histoire». L'opération, à laquelle les responsables en charge de la problématique ont mobilisé le gros des moyens humains et matériels, a été lancée dans la nuit de mardi à mercredi. Les heureux bénéficiaires sont placés dans la partie est de la ville d'Oran, très précisément dans la localité de Canastel, localité se trouvant à quelques encablures du centre-ville. Pour la wilaya d'Oran, son devoir est «accompli». C'est du moins ce qu'a indiqué le wali d'Oran, Abdelghani Zaâlane en assistant au relogement. Il dira que ses services ont «réussi à mettre à plat la lancinante question du relogement». Il ajoute en expliquant que lesdits services «ont réussi à reloger 95% des familles ayant bénéficié des habitations par voie de pré-affectation. Pour revenir à cette question, la mesure décidée en relogeant, par voie de pré-affectation, avait été décidée en 2011 par l'ex-wali d'Oran et actuel ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf. Durant cette année-là, les responsables d'alors s'étaient totalement «égarés» tellement la demande était accrue. Plusieurs dizaines de chantiers avaient été lancés, d'autres étaient en attente. Dans la tourmente, les responsables d'alors ont décidé d'une telle trouvaille en s'engageant à reloger quelque 6000 familles menacées par les effondrements. Pour convaincre, des engagements écrits ont été attribués aux futurs bénéficiaires. Mieux encore, la wilaya a, pour apaiser cette irritation citoyenne, trouvé mieux pour absorber la colère des mal logés en leur mobilisant des bus les transportant périodiquement sur le site pour constater de visu le taux d'avancement des travaux de leurs futures habitations. Si l'opération d'hier fera sans aucun doute le bonheur des familles relogées, le réservoir foncier oranais vient d'être garni par d'importants lots de terrains à exploiter dans le cadre des projets d'utilité publique. Car, à la faveur de l'évacuation de 1430 familles recasées dans la localité de Canastel, les services de l'urbanisme viennent de récupérer 56 immeubles. Le relogement se poursuivra de plus belle. La promesse a été faite hier, par le wali d'Oran qui a indiqué que «2000 autres familles, occupant l'habitat précaire de huit secteurs urbains de la ville d'Oran, habiteront dans des habitations décentes». «Les premières opérations seront lancées dès les premiers jours de l'année prochaine, 2016», s'est-il engagé.