La saison des «catastrophes» est aux aguets. Il s'agit de l'hiver rigoureux et des incidences provoquées par la forte pluviométrie. C'est décidé. Les services concernés par la prise en charge des familles mal logées procéderont au relogement de pas moins de 1430 familles durant les vacances scolaires d'hiver. Les heureux bénéficiaires sont en majeure partie constitués des familles ayant souffert pendant de longues années des aléas de l'habitat précaire des deux quartiers populaires, en l'occurrence El Hamri et Mediouni. L'engagement pris par les services de l'habitat d'Oran en accordant, par voie de pré-affectation, des logements sociaux au profit des sinistrés des deux quartiers s'est enfin concrétisé. Les services en charge de cette problématique sont sur le qui-vive permanent, ces derniers jours, en mobilisant l'ensemble des moyens humains et matériels, en vue de réussir ladite opération qui se veut être une autre étape inscrite dans le dispositif visant à mettre à plat l'habitat précaire. L'opération vient à point nommé, après que les services de l'habitat de la wilaya d'Oran ont parachevé et peaufiné toutes les listes comprenant les familles bénéficiaires à reloger, suite à un recensement effectué par lesdits services concluant que les habitations des deux quartiers sont à évacuer, vu qu'elles présentent des dangers imminents sur leur occupants. Leur placement dans des habitations décentes est, indiquent les responsables des services techniques et ceux de l'habitat, à la fois impératif et prioritaire. D'autant que la saison des «catastrophes» est aux aguets. Il s'agit de l'hiver rigoureux et les incidences provoquées par la forte pluviométrie. Ce n'est un secret pour personne. Qu'il pleuve ou qu'il vente, les vieilles bâtisses d'Oran s'écroulent comme un château de cartes provoquant des dégâts irréversibles, causant des dizaines de blessés et des...décès. La mise à plat de l'habitat précaire est d'autant préoccupante qu'il constitue l'une des premières priorités inscrites en urgence par le pouvoir, aussi bien central que local. Le relogement s'est accéléré ces derniers temps. A la faveur de cette mesure, le pouvoir public a, à travers cette démarche, réussi à contourner la colère des mal logés n'ayant pas cessé de revendiquer leur droit au logement décent. Les responsables locaux ont, dans ce chapitre, mis le paquet en accélérant les formalités permettant de recaser le maximum de familles occupant l'habitat précaire. «Le bilan final sera porté à près de 10.000 familles qui seront relogées avant la fin de l'année en cours», a-t-on indiqué d'un ton toutefois «vaniteux». «Mieux vaut tard que jamais, répliquent plusieurs responsables de familles en attente depuis plus de 10 ans de ces «fameuses» habitations dites décentes. A travers ces opérations de relogement, les différents services seront, d'un autre point de vue, soulagés en inscrivant plusieurs dizaines de projets d'utilité publique, vu l'important foncier qui sera récupéré et exploité dans le cadre de la modernisation de la deuxième capitale du pays, El Bahia. «Pour peu que la mafia du foncier ne sévisse pas», appréhende-t-on d'ores et déjà.