«Vous saurez qui je suis lorsque je ne serai plus» Victor Hugo Ghafir Mohamed dit Mohamed Clichy, qui fut responsable de la super-zone (2 zones) Wilaya 1, Paris-Rive gauche au sein de la Fédération de France du FLN, tient à rappeler le texte qui lui avait été ramené par Mourad Oussedik responsable du collectif des avocats du FLN. Texte écrit par le défunt Ait Ahmed qui était alors emprisonné à Fresnes, en France. Un lieu de détention où il était actif en dépit des conditions difficiles de détention de l'époque. La déclaration a été lue par Ghafir Mohamed le 8 octobre 1958 devant le tribunal de la Seine à Paris. Une déclaration qu'il avait alors apprise par coeur, lui qui était profondément attaché à la cause nationale. Ghafir Mohamed affirme qu'Ait Ahmed a rédigé cette déclaration et dont il a d'ailleurs confirmé l'authenticité lui-même à Ghafir Mohamed, dit Moh Clichy, qui a eu à la lire devant le tribunal français. Ce dernier explique que l'écrit a été reconnu par le défunt Ait Ahmed à la faveur de son passage à Beni Ourtilène, à l'occasion des élections législatives de 1991. Le même texte, c'est-à-dire la déclaration rédigée par les cinq (Hocine Aït Ahmed, Mohamed Boudiaf, Mohamed Khider, Rabah Bitat et Ben Bella) du GPRA, notamment Ait Ahmed et Boudiaf, a été exploitée par l'ecole algérienne. En effet, l'académie qui s'est assurée de l'authenticité du document a permis la reprise du texte par les professeurs du lycée Saïd Hamdine, à Alger, pour les compositions de français de 3e année Lettres. Monsieur le Président, Nous sommes des Algériens, à ce titre, nous n'avons fait que notre devoir au service de la révolution de notre peuple. Nous nous considérons comme des soldats qui se battent et savent mourir pour leur idéal. Ainsi, nous faisons partie intégrante de l'Armée de Libération nationale, nous avons des chefs à qui nous devons obéissance. Nous avons un gouvernement, le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), que nous reconnaissons seul capable de nous administrer sa justice. Nous déclinons ainsi la compétence des tribunaux français. Quel que soit votre verdict, nous demeurons convaincus que notre cause triomphera, parce qu'elle est juste et parce qu'elle répond aux impératifs de l'histoire. Face à ce tribunal, à la mémoire des martyrs algériens, morts pour la libération de leur patrie, nous observons une minute de recueillement. Garde à vous! Vive l'Algérie libre et indépendante! Vive le Front de libération nationale et son ALN! Vive la République algérienne! Vive la Révolution algérienne!