Cadres, militantes, militants et sympathisants se sont montrés abattus mais unis dans cette circonstance douloureuse. Les cadres du Front des forces socialistes ont justifié hier le report de l'inhumation du «Zaïm» du parti, Hocine Ait Ahmed, à vendredi prochain en réponse à la forte demande des amis et personnalités révolutionnaires et militants des droits de l'homme et des intellectuels à travers le monde entier. Le président du groupe parlementaire Chaffa Bouiche a indiqué que la journée du mardi sera réservée aux amis européens pour jeter un dernier regard sur le défunt. Place mercredi à sa famille avant que la dépouille mortuaire ne soit transférée vers la capitale Alger où un accueil populaire digne de la hauteur de l'homme est prévu. Ensuite la dépouille sera exposée au siège du Front des forces socialistes. La dépouille sera transférée le vendredi matin vers Ath Yeni à Ain El Hammam dans la wilaya de Tizi Ouzou, où le défunt sera enterré aux côtés de ses proches. Le député a précisé que le choix de son village natal pour son enterrement répond à un voeu d'Ait Ahmed fait de son vivant. «Personne na le droit de nous empêcher d'exhausser son dernier voeu», a-t-il déclaré. Dans son intervention lors de la réunion tenue hier matin à la Maison de la culture, le député du FFS a souligné que «son parti» a refusé un enterrement diplomatique, lui préférant des funérailles populaires à travers les quatre coins du pays». Des milliers de personnes ont pris part hier au rassemblement hommage initié par la Fédération du FFS de Béjaïa. Nous sommes «sous le choc», le «dernier des Mohicans» s'en est allé ou encore il «a vécu opposant et mourut en Zaïm», tels sont les commentaires prononcés par les militants et sympathisants du FFS, hier, en marge de la rencontre initiée par le parti à la Maison de la culture de Béjaïa. Cadres, militantes, militants et sympathisants se sont montrés abattus mais unis dans cette circonstance douloureuse, ne jurant que par le déplacement à Ain El Hammam pour l'adieu à celui qui a tant donné d'espoir à la jeunesse par ses positions «justes et courageuses», à «au visionnaire et vrai révolutionnaire». Peinée et endeuillée, Béjaïa n'est pas restée insensible au douloureux événement de la disparition de la figure historique de la révolution, feu Ait Ahmed. C'est au réveil comme après un long cauchemar, que les citoyens de Béjaïa, jeunes et moins jeunes se rendent compte de la perte d'un des valeureux, l'un des meilleurs, l'un des plus sages révolutionnaires qu'a enfanté la Kabylie en particulier et l'Algérie en général. Hier encore, les mêmes mots reviennent sur toutes les bouches. Tous ne juraient que par la «poursuite de son oeuvre pour la construction d'un Etat de droit». Le FFS, le parti qu'il a créé, a battu le rappel de ses troupes dans une réunion que l'on a connue que lors des grands évenements du FFS. Tout le monde était là pour une halte d'hommage à un «chef vénéré», mais aussi pour exprimer chacun à sa manière la douleur ressentie après la disparition du «Zaim». Le rendez-vous est pris pour vendredi prochain à Ain El Hammam pour un dernier adieu à celui qui fut un exemple sur tous les plans.