C'est finalement l'actuel président de l'APW, candidat du FLN, docteur Ziane Slimane qui a eu les faveurs de l'élection au renouvellement partiel de la chambre haute. Malgré le coude-à-coude avec le postulant de l'autre parti de l'alliance présidentielle, le maire d'El Hachimia, Abdat Hamid, le candidat du FLN s'en est sorti avec 238 voix contre 205 récoltées par le candidat du RND. Précisons que sur les 277 grands électeurs inscrits, 671 ont voté. Le FLN qui a glané 238 suffrages devance le RND avec 205 voix, devant les candidats du MPA, Slimani qui a eu 72 voix, Mougari du FFS avec 30 voix, le candidat libre Hadj Moussa avec 64 voix et fermant la marche le candidat du RCD avec 20 suffrages en sa faveur. Une lecture de ces résultats montre la suprématie du vieux parti rallié par les électeurs du MSP puisque quelques dissidents des autres formations présentes dans les exécutifs communaux, l'ex-parti unique compte 214 élus à travers les communes et l'APW de Bouira. Ceux qui avaient rallié le FLN à l'occasion de la primaire en deux actes, 60 élus n'ont pas tous voté pour Ziane. Du côté du RND on estime le résultat logique surtout que le parti a récolté plus de voix, lui qui compte en tout et pour tout 197 militants élus. Bien avant l'officialisation de ces résultats par le Conseil constitutionnel, les vainqueurs ont sillonné la ville dans un cortège où les klaxons n'ont pas été ménagés. Signalons aussi que juste après la fin du dépouillement, quelques énergumènes des deux clans en course, le FLN et le RND, se sont échangés des amabilités et ont failli en arriver aux mains malgré l'esprit sportif qui avait caractérisé le comportement de l'ensemble des candidats qui se sont félicités mutuellement et fraternellement. Ainsi, le siège de Bouira reste la propriété de l'ex-parti unique et le docteur Ziane Slimane qui a succédé à son homologue de même obédience Gaci Abdelkader. Précisons aussi que pas moins de 37 bulletins ont été considérés par la commission présidée par des magistrats nuls. Il s'agirait selon les plus initiés d'électeurs des deux formations phares qui n'auraient pas cautionné les candidatures. Le grand perdant reste le FFS qui au départ comptait 74 élus mais qui n'a bénéficié que de 30 voix. L'instruction de Amara Benyounès, le secrétaire général du MPA appelant à voter FFS à Tizi Ouzou a eu l'effet contraire à Bouira puisque le MPA a récolté 72 voix, lui qui ne dispose pas d'autant d'élus à Bouira. Cette élection montre une nouvelle fois un manque de discipline partisane flagrant puisque aucune formation ne peut s'enorgueillir d'avoir eu la totalité des suffrages de ses militants.