Il est vrai que les «résultats» sont déterminants pour assurer son poste de «technicien» dans notre pays qui n'échappe donc pas à cette règle, mais, qui soit écrit en passant, la «mauvaise gestion» des dirigeants est aussi à prendre en considération dans bien des cas. Si durant la phase «aller» du championnat d'Algérie de Ligue 1 Mobilis où aucun enjeu n'est décisif, 30 entraîneurs ont été limogés, il est très important de se demander combien de coachs vont subir le même sort lors de cette phase «retour» bien décisive. En effet et jusqu'à aujourd'hui, pas moins de 30 entraîneurs ont été «remerciés» dans les deux championnats professionnels Ligue 1 et Ligue 2 Mobilis, soit 14 en Ligue 1 et 16 en Ligue 2. Ce qui fait une moyenne d'un coach par journée de compétition. Il est vrai que les «résultats» sont déterminants pour assurer son poste de «technicien» dans notre pays qui n'échappe donc pas à cette règle, mais, qui soit écrit en passant, la «mauvaise gestion» des dirigeants est aussi à prendre en considération dans bien des cas. Le meilleur exemple est celui du MC Oran où la «guéguerre» entre le coach Jean-Michel Cavalli et le président Baba a perduré avant que le coach ne soit finalement viré. L'autre exemple pour un club des plus constants à savoir l'USM El Harrach. Boualem Charef, le coach de cette équipe qui ne cesse d' «étonner» ceux qui ne comprennent toujours pas le volet «formation et bon coaching», a menacé de démissionner à l'issue d'une séance d'entraînement au cours de laquelle il avait discuté avec l'un des responsables de l'équipe à propos de finances. Des joueurs et le staff technique lui-même n'ont pas encore perçu leurs dus alors que les responsables de l'équipe rassurent qu'ils le seront dès ce mois de janvier. Ce qui a fait revenir le coach à son poste. Pour revenir aux 30 entraîneurs limogés jusque-là, il est utile de noter que le nouveau promu, le RC Arba a battu le record en la matière en enregistrant le départ de pas moins de quatre techniciens, dont le dernier n'est autre que Lounici. Mieux encore, samedi dernier, cinq joueurs seniors seulement ont répondu présent lors de la séance d'entraînement dirigée par l'entraîneur de l'équipe espoirs Rachid Saâdaoui, qui assure l'intérim après le départ de Khaled Lounici. Après avoir dirigé l'équipe de façon temporaire, le technicien Khaled Lounici qui devait succéder à Abdenour Bousbia a finalement refusé de s'engager avec le RCA. En mauvaise posture, la formation de Larbaâ a bouclé la première partie de la saison à la dernière place au classement avec 8 points seulement, compromettant sérieusement ses chances pour la survie parmi l'élite. En Ligue 2, quatre équipes sont à leur troisième coach: il s'agit du MC Saïda (Mihoubi, Boufenara et Rahmouni); l'OM Arzew (Khelladi, Haimaida et Osmane; l'USMM Hadjout (Boudjaârane, Abbès et Mechiche), ainsi que le MC El Eulma (Hadjar, Saâdi et Mouassa). Pour l'histoire de cette saison, on notera, tout de même, que les Mourad Karouf (JS Kabylie) et Youcef Bouzidi (O Médèa) ont été les premiers coachs remerciés après la première journée! La FAF pensait avoir trouvé la parade pour freiner cette folle valse des entraîneurs, en limitant le nombre de licences à deux par saison pour chaque technicien, mais cela ne résout pas le problème. Contestée par les techniciens et spécialistes, cette mesure n'arrêterait pas les «gestionnaires» pour garder leurs coachs respectifs. A ce sujet, il est important de signaler que c'est le coach Aziz Abbès qui est le premier à avoir consommé ses deux licences (CRB Aïn Fakroun et USMM Hadjout). Du coup, seules quatre formations aussi bien en Ligue 1 qu'en Ligue 2 poursuivent la compétition avec le même coach. Les quatre clubs concernés de la Ligue 1 sont: l'USM Alger, le CR Belouizdad, le DRB Tadjenanet et l'USM El Harrach. Les autres clubs concernés de la Ligue 2 sont: le CA Batna, le Paradou AC, l'ASO Chlef et l'AS Khroub. Enfin, et faut-il bien l'assurer: la liste pour le limogeage reste, toutefois, bien ouverte, surtout que la phase «retour» est bel et bien décisive...