La série des démissions et limogeages des entraîneurs, aussi bien en Ligue 1 qu'en Ligue 2 algérienne de football continue de prendre de l'ampleur en ce début d'exercice 2015-2016, où pas moins de quatre autres techniciens ont connu ce sort cette semaine. Le MC Alger a annoncé jeudi la fin de mission de son entraîneur portugais Arthur Jorge. Ce dernier, champion d'Europe avec le FC Porto (Portugal) en 1987, a vécu le même scénario de son collègue français, Bernard Simondi, limogé de la JS Saoura samedi dernier. Entre-temps, un autre technicien en Ligue 1 a jeté l'éponge, en l'occurrence Djamel Benchadli. Celui-ci, arrivé à l'USM Blida l'été passé, n'a pu résister à la pression exercée sur lui par les supporters locaux, finissant par abdiquer. En milieu de semaine aussi, la direction de la JSM Béjaïa, non satisfaite des résultats de son équipe alors qu'elle misait sur un retour rapide parmi l'élite, a décidé de mettre un terme à sa collaboration avec son entraîneur Amine Ghimouz. Et si le ''phénomène" avait fait réagir la saison passée en raison des changements interminables intervenus au niveau des clubs des deux paliers professionnels en Algérie, l'on se dirige cette fois-ci vers battre tous les records, prédisent les observateurs. Les statistiques montrent d'ailleurs que la moitié des formations de Ligue 1 ont déjà évincé ou poussé à la démission leurs coachs : JS Kabylie, MO Béjaïa, USM Blida, RC Arbaâ, RC Relizane, NA Hussein-Dey, JS Saoura et MC Alger. Les clubs de Ligue 2 ne sont pas en reste : l'O Médéa, l'OM Arzew, le MC Saïda, le MC El-Eulma, l'AS Khroub, l'USMM Hadjout et le CRB Aïn Fekroun ont tous changé de coach avant même la fin de la première moitié de la phase aller. La Fédération algérienne de football (FAF) pensait remédier à ces changements fréquents des entraîneurs en décidant de n'accorder que deux licences pour chacun d'eux dans la saison. Une mesure qui n'a cependant rien changé dans le cours des évènements, notent les observateurs. Certains techniciens qui imputent aux dirigeants la responsabilité de cette instabilité chronique au niveau des barres techniques des formations des deux Ligues professionnelles, ont proposé à ce que les clubs soient interdits d'engager plus de deux entraîneurs par saison. Une proposition vite rejetée par le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, qui a reconnu l'impossibilité d'imposer aux présidents de limiter le nombre d'entraîneurs engagés par exercice, précisant que les clubs sont gérés par des Sociétés par actions (SPA) régies par le code du commerce.