«Non à la privatisation des sites touristiques, non à la manipulation». Ce sont là les propos prononcés, hier, par le syndicaliste Rabah Brahmia, secrétaire général de la Fédération nationale du tourisme et du commerce (Fntc) lors d'une assemblée générale organisée, hier au siège de l'Union de wilaya Ugta de Constantine. La rencontre a regroupé les représentants de 48 wilayas qui ont exprimé à «l'unanimité» leur «opposition» à la privatisation des sites touristiques. «Des démarches conséquentes vont être entreprises pour bloquer le projet du gouvernement», a-t-on souligné. Les opposants exigent des explications claires, nettes et précises du concept de «privatisation». «Comment» et «pourquoi» l'Etat veut-il mettre à la rue des milliers de travailleurs et opte pour la «notion» de «choix». C'est-à-dire que «si privatisation il y a, elle revient de droit aux travailleurs», a précisé le secrétaire général de la Fntc. «On veut vendre nos sites touristiques au dinar symbolique, qu'on les vende alors aux Algériens», a-t-il déclaré. Le conférencier s'interroge: «Pourquoi le gouvernement veut privatiser des sites touristiques qui ont une valeur historique comme celui de Sidi Fredj?». Les représentants de la Fntc se disent surpris par la décision du gouvernement. Ce dernier, a souligné Rabah Brahmia, «tente une diversion et nous allons défendre bec et ongles notre patrimoine». Avant de conclure son intervention, le conférencier ajoute: «l'Etat doit obligatoirement respecter les travailleurs et sans réserve s'il vous plaît». La tension était insoutenable, hier. Les travailleurs s'inquiètent considérablement pour leur avenir et l'avenir des entreprises publiques. Celles-ci emploient entre 160 et 800 salariés, a-t-on indiqué lors de l'assemblée qui ne sera pas la seule.