Un sit-in des travailleurs de l'hôtel Seybouse a eu lieu, hier, devant leur bâtisse symbole de la coquette Annaba. Les travailleurs refusent le bradage de cet hôtel qui cède la totalité de ses actifs à un Libyen sans leur accorder aucun intérêt. Ils s'opposent avec fermeté à la politique du ministre Temmar, lui seul «vendeur» de l'hôtel Seybouse international. Le sit-in, devant l'hôtel, n'a pas laissé indifférente la population annabie qui s'interroge sur cette privatisation «clandes-tine» d'une infrastructure hôtelière performante et bénéficiaire où beaucoup de manifestations nationales et internationales ont marqué leur succès à Annaba. Auparavant, les travailleurs de Seybouse ont organisé une assemblée générale en présence du SG de la Fédération nationale du tourisme et du commerce, Rabah Brahim, qui a dénoncé cette manière de «dilapidation» d'un bien public et menacé d'aller plus loin avec les travailleurs qui refusent cette liquidation. Le SG de la Fntc déclare que l'hôtel est une propriété des travailleurs qui n'est pas soumise à l'achat ou à la vente sauf si Temmar propose une privatisation digne d'une telle infrastructure en faisant participer les représentants des travailleurs. Les syndicalistes des différents secteurs économiques à Annaba qui sont venus en guise de solidarité à cette AG, ont protesté énergiquement contre la politique des clans pour la destruction des symboles de l'Etat et pointent un doigt accusateur sur M.Temmar qui abuse, selon leurs dires, de la confiance des travailleurs, malgré sa déclaration de ne céder aucune entreprise publique sans l'aval des travailleurs. Ces derniers menacent d'occuper les chambres de l'hôtel si les tenants de la privatisation veulent le brader de gré à gré.