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Ah! Ces 50 000 euros venus d'Allemagne...
AU SEPTIEME JOUR DE L'AFFAIRE SONATRACH 1
Publié dans L'Expression le 05 - 01 - 2016


Toujours au trot, les débats
Encore une journée de débats tièdes, insipides, sans ton, ni teint à mettre aux oubliettes. Qu'est-ce qui va se dire aujourd'hui?
La 7e journée du procès Sonatrach 1 a vu El Ismaïl, Hassaïne, Cheikh, Boumediene et les deux frères Méziane dont l'aîné a été encore entendu hier. Mohamed Regad, le président du tribunal criminel d'Alger a la chance d'avoir à ses côtés deux sacrés conseillers et un jeune procureur général venu confirmer l'opportunité des poursuites. Et lorsqu'un juge a de la chance, il doit saisir au vol l'opportunité pour avancer sur du velours. Or, durant la première semaine, Regad a commis des dérapages que certains avocats ne veulent pas laisser passer. Ils nous l'ont dit sous couvert de l'anonymat pour ne pas gêner le cours des débats somme toute pas si «révélateurs» que l'on s'y attendait. Une avocate trouve que le choix pour le parquet a été judicieux car Halim Boudraâ est un monsieur...
Un avocat d'Alger a flétri la remarque de jeudi dernier au moment où l'accusé avait mis en cause une déclaration qu'il dit ne pas avoir faite devant le juge d'instruction.
Regad répond sans ton: «Attention, accusé! Vous aviez affaire à un juge d'instruction du pôle, pas un de...Souk Ahras! Et l'avocat d'enchaîner: «Qu'a de plus ce juge du pôle que son collègue de Souk Ahras? Est-ce que ce Regad connaît Souk Ahras?
Trois jours avant, alors que Mohamed Meziane,l'ex-P-DG de Sonatrach voulait savoir pourquoi il figurait sur le 3ème groupe, Regad rétorqua, le ton sec: «A vous seul, vous formez un groupe!» Ses avocats avalèrent la couleuvre et la salive avec, estimant qu'un incident serait trop tôt et mauvais pour la suite des débats.
Il y a eu aussi l'inattendue «outrage» du plus jeune des Meziane qui avait dit au président que depuis le matin du dimanche 3 janvier 2016, il confondait Mohamed Réda Meziane et Mohamed Faouzi Meziane! Ce à quoi, Regad somme l'accusé de ne plus s'aventurer sur ce terrain des remarques car il n'avait pas la «qualité» pour en soulever. Hier, le deuxième lundi du procès, à la barre, se tient, dans «la sérénité», selon la formule de Me Benamar Aïd un des quatre défenseurs de Miliani, la suite de débats où Mohamed Regad le président semble reprendre du poil de la bête car somme toute, les accusés jouent le jeu et ne tentent aucun dribble inutile, surtout que le tribunal criminel, après un léger flottement dû sûrement à la fatigue de son président qui a assuré, quatre jours avant l'ouverture du procès, son audience hebdomadaire avec un rôle monstrueux. Il faut seulement espérer qu'au moment crucial qui a vu les débats mettant aux prises hier Yazid Maghlaoui aux avocats de la partie civile, Halim Boudraâ du parquet et ceux de la défense, Regad pourra récupérer un tant soit peu sur le plan physique du moins. Maghlaoui Yazid Eliess à la barre sous les mêmes chefs d'accusation que les précédents accusés déjà entendus! Il fait partie du premier groupe. Mohamed Regad, le président semble avoir trouvé l'axe de sa mission. En 12 minutes et pour la première fois, il n'est pas revenu à une question déjà posée. C'est de bon augure pour la suite de la journée que beaucoup d'avocats ont espéré meilleurs que les précédents. Maître Khaled Dhina un des avocats d'El Ismaïl Réda est à l'affût. Les interprètes sont bien installés, prêts à intervenir et jouer leur rôle «capital» dans ce procès car les étrangers aussi ont à répondre à des questions durant les débats. Maghlaoui, lui, continue son monologue sur le comment il est arrivé à cette situation malheureuse par ailleurs. Halim Boudraâ, le procureur général semble fin prêt à participer au coup de main attendu par le dossier et surtout à jouer pleinement son rôle de champion de l'opportunité des poursuites.
L'accusé donne de longues explications pour ce qui est du suivi du travail de prospection de marchés et de contrôle. Il évoque brièvement ses relations avec El Ismaïl sans aucun «scoop»! Ses deux avocats écoutent sans broncher, considérant peut-être qu'il s'en tirait bien après 28 minutes de perte de salive. Il raconte le premier déplacement en Allemagne sans avoir évoqué les contrats et les Allemands. «J'ignorais que c'était du consulting! dit-il entre les mâchoires en évitant à chaque question de Regad de mêler El Hachemi, son père lui aussi accusé...
Me Mokrane Aït Larbi et Me Mourad Zeguir, sont plutôt sereins devant le calme de leur client. Puis le juge lit les résultats de la commission rogatoire. De suite, l'accusé attire l'attention d'abord sur les contraintes de la police judiciaire dont les éléments s'y étaient pris à plusieurs et donc, j'ai signé sans parcourir le contenu. Ensuite il raconte les escapades effectuées avec Réda Meziane un peu partout hors du pays. «J'ai connu El Ismaïl car il fréquentait le même 'univers'' que moi: les transports. Je ne suis pas un aventurier mais un ambitieux!», ajoute l'accusé. Curieusement, le président n'interrompt pas Yazid qui a vidé ses tripes à propos du comportement des enquêteurs. Evidemment, ce genre de défense lasse car tous ceux qui ont déjà été entendus ont raconté les mêmes atrocités. Selon les accusés...
A un moment donné, Yazid devait justifier le versement dans son compte de 50.000 euros alors que son salaire n'est que de 8000 euros. Il explique que ses employeurs allemands qui lui versaient des honoraires de consulting avaient mis du retard de quelques mois et donc «ils m'ont régularisé». Et comme pour démentir l'accusé, Regad dit: «Tiens! Les Allemands connaissent les retards?» Yazid dit «oui». Et Regad de murmurer: «Depuis qu'ils nous fréquentent alors!» (rires dans la salle mais pas du côté des accusés détenus qui n'ont pas du tout envie de se marrer). Le long monologue de Yazid ne le sert pas du tout. Un des jurés prend des notes.
Mohamed Touidjini le procureur du pôle judiciaire est assis aux côtés des suppléants jurés assis devant le pupitre de Boudraâ, le procureur général Yazid revient une énième fois et à 10h15 mn sur les mauvais traitements subis dans la caserne où ils ont été questionnés pour atterrir du côté du pôle où le mandat de dépôt lui avait été signifié, «alors que je n'avais rien à voir ni avec Sonatrach ni avec le groupement d'El Ismaïl». Il nie les confrontations avec son papa et El Ismaïl. «On me martelait des déclarations, c'est tout.» Le président revient aux Méziane et leurs étroites relations avec El Ismaïl. Yazid jure qu'il n'était pas si informé des amitiés des gens. Il répète qu'il ne s'occupe que de son métier et n'a jamais connu plus de six mois les fils de Meziane qui n'ont jamais évoqué devant lui, les contrats en circulation et dont il n'a jamais entendu parler. «Ce que je voulais, c'était trouver quelqu'un qui peut me présenter les gens de Sonatrach à qui je pourrais présenter mon oeuvre», a ajouté l'accusé pas las du tout après une heure 10 minutes à la barre. Nous vous faisons grâce des résultats sur les biens à l'étranger, énoncés à la suite de la tournée de la commission rogatoire. Les débats autour des questions-réponses Yazid Eliess Maghlaoui, - avocats - ont vu ceux de la partie civile dont le bâtonnier Abdelmadjid Silini, Maître Mohamed Hassan Baghdadi entre autres s'exclamer à plusieurs reprises pour, d'une part avoir une réponse sur les «bénéfs» réussis par la partie allemande et d'autre part, la preuve que les offres des descendants des Teutons étaient nettement potables que les autres.
L'accusé réussit à tirer son épingle du jeu en ne répondant qu'à ce qu'il avait compris sur le plan «profits» ou autres bénéfices. Et l'accusé avait dit 20 fois, 100 fois que son boulot était simple car ce n'était pas un cadre ni un salarié de Sonatrach.
Pour le groupement allemand, Me Baghdadi s'était accroché au fait que ses clients n'avaient nullement besoin de «fricoter» ni de s'adonner à de quelconques tours de passe-passe pour faire des bénéfices légaux. El Ismaïl, lui, a été littéralement noyé de questions et les murmures emplissaient la salle déjà bruyante par les échos des cordes vocales du bâtonnier Silini qui s'était écrié à la suite des derniers murmures de gens épatés». Ça ne fait rien. Il n'y a que la vérité qui soulève de tels murmures car nous n'inventons rien. Ce que je viens de dire existe noir sur blanc sur les procès-verbaux du juge d'instruction.» Regad rétablit l'ordre. Le silence s'impose et les débats continueront autour de «trucs» techniques que le non-initié ne peut saisir. Une chose est certaine: à ce train-là le procès va se tenir sans les gens de la presse dont la majorité s'était déplacée et se déplace tous les jours avec le secret espoir que Mohamed Regad, le président du tribunal criminel d'Alger sonne le hallali pour Chakib Khelil alors que l'arrêt de renvoi ne fait aucune allusion à l'ancien cadre puissant de Sonatrah et ex-ministre de l'Energie que les gens ne cesseront jamais d'évoquer dans les chaumières les plus éloignées de l'Algérie profonde...


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