La Banque européenne d'investissement incite les banques méditerranéennes à financer les petites et moyennes entreprises et les très petites entreprises. Selon Marion Hoenicke, chef de division opérations de prêts dans les pays voisins à la Banque européenne d'investissement (BEI), cette dernière veut soutenir de la façon la plus large possible et sous tous ses aspects le secteur privé en Méditerranée. Marion Hoenicke dit qu'elle travaille à renforcer les aides avec une large palette d'option de financements: prêts, garanties, capital-investissement, mais également services de conseil. Dans ses déclarations à la presse, elle souligne que le soutien aux entreprises et au financement des infrastructures vont ensemble. Le secteur privé a besoin d'infrastructures pour fonctionner, souligne-t-elle encore. Pour créer un environnement favorable à l'investissement et permettre au secteur privé de se développer, la BEI investit donc également dans l'énergie, les transports et les télécommunications, le capital humain et social, (hôpitaux, centres de recherche, logements sociaux...) et l'environnement. «Dans chaque ligne de crédit, nous abordons l'efficacité énergétique et le changement climatique», précise Marion Hoenicke. La BEI accorde depuis plus de vingt ans des prêts au secteur privé sous la forme de prêts globaux assortis de conditions financières et de maturité très attractives, a appris de son côté le média Econostrum. Au cours des dix-huit derniers mois, l'institution a ainsi accordé 500 millions d'euros de prêts aux PME. En octobre 2015 à Luxembourg, la 15e conférence de la Facilité euroméditerranéenne d'investissement et de partenariat (Femip) décidait de renforcer l'innovation, l'entrepreneuriat et l'emploi dans le Bassin méditerranéen. «Nos interventions dans la rive Sud de la Méditerranée privilégient un soutien approfondi aux PME pour leur permettre un meilleur accès au financement bancaire. Avec nos prêts et nos conditions, nous incitons les banques à financer les PME et les petits porteurs de projets», explique, de son côté, Laurent Nicolaï, chargé de prêts dans les pays voisins pour la BEI. «Nous apportons également avec ce partenariat un coaching, un encadrement et de bonnes conditions financières», indique-t-il. Cette approche contribue à l'inclusion financière des entreprises. En acceptant un crédit, les TPE adhèrent à une charte de transparence et se conforment donc à des règles de bonnes pratiques. Cela permet d'amener les TPE de l'informel vers le formel, commente Laurent Nicolaï. Au Maghreb, il y a aussi l'Agence pour la coopération internationale et le développement local en Méditerranée qui propose des journées de coaching pour accélérer la création d'entreprises pour les diasporas algérienne et tunisienne résidant en Europe et souhaitant lancer une activité dans leur pays d'origine.