La Banque européenne d'investissement (BEI), bras financier de l'UE, s'est dite, hier, prête à doubler ses prêts aux pays du sud de la Méditerranée, à environ 6 milliards d'euros pour la période 2011-2013, afin d'aider leur "transition" vers la démocratie. L'objectif de la BEI est de "montrer que l'Europe est capable de réagir très vite" aux bouleversements en cours dans cette région, a précisé le vice-président de la BEI, Philippe de Fontaine Vive. "Nous voulons être présents tout de suite pour financer maintenant les besoins économiques pour que la désespérance qu'il y a dans la région ne cède pas le pas à une conflagration aussi économique et sociale [...]” Le mandat donné à la BEI par l'UE prévoyait initialement pour cette région, pour la période 2007-2013, un total de 8,7 milliards d'euros. Sur ce montant, "il ne reste plus que 2,8 milliards pour couvrir la fin de la période, jusque 2013", a-t-il précisé. Mais des possibilités existent pour augmenter l'enveloppe régionale, a-t-il expliqué. Le Parlement européen a notamment demandé la semaine dernière de relever de 1 milliard d'euros le plafond des prêts que la BEI peut consentir dans cette région d'ici 2013, a-t-il rappelé, mais les gouvernements de l'UE doivent encore donner leur feu vert. La BEI fonctionne comme un bras financier de l'UE. Elle emprunte sur les marchés avec la garantie de l'UE, ce qui lui permet de bénéficier de conditions favorables, et de prêter à son tour les fonds collectés à des taux moins élevés que le marché, dans le cadre de financement de projets spécifiques. Avec un montant de 1,6 milliards d'euros de financements, 2009 a été une année record pour la Femip. cela marque aussi une contribution essentielle à la région méditerranéenne dans le contexte d'une économie de plus en plus fragile, selon rapport annuel de la Femip pour 2009. Un total de 20 projets a bénéficié de l'appui de la BEI: sept dans le Maghreb, dix dans le Proche-Orient et trois opérations régionales, indique le même rapport. Il en ressort également que la Femip a considérablement accru ses efforts pour promouvoir la modernisation économique des pays de la région, avec un niveau d'activité sans précédent. La Femip a ainsi confirmé à ses partenaires méditerranéens qu'elle pourrait les aider dans leurs politiques d'investissement ambitieuses et à consolider sa position de premier investisseur dans la région méditerranéenne. Notons aussi, que la Banque Européenne d'Investissement (BEI) 'veut aider les entreprises européennes à s'installer en Algérie et la BEI avaient signé en février 2008 un accord de partenariat pour le développement du secteur privé et de la sphère financière. Cette institution de l'Union européenne avait accordé au secteur public algérien des prêts d'une valeur totale de 2,2 milliards d'euros depuis 1980. Entre 2003 et 2007, ces financements, accordés dans le cadre de la Femip, instrument de la Bei créée en 2002, ont atteint 255,5 millions d'euros. Suite à l'augmentation de ses revenus, l'Algérie a décidé de ne plus avoir recours à l'endettement extérieur pour ce qui est du financement des infrastructures publiques et des entreprises nationales. Depuis 2005, la Bei intervient donc exclusivement en faveur du secteur privé, notamment à travers des opérations de capital-investissement. En mars 2009, la BEI avait accordé un prêt de 500 millions d'euros pour le financement du gazoduc Medgaz, qui doit relier l'Algérie à l'Espagne via la Méditerrannée.