À l'occasion de la célébration de Yennayer 2966, Béjaïa a concocté un programme qui s'étale sur trois jours. Il est prévu des ateliers, des journées d'étude, des conférences et des expositions autour de l'événement. La célébration de Yennayer de cette année est marquée par l'association de trois ministères: l'Education nationale, la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme et la Culture pour célébrer de manière officielle cette date symbole de l'unité nationale.Dans les établissements scolaires comme dans les infrastructures culturelles des quatre coins de la wilaya, Béjaïa accueille la nouvelle année amazighe comme il se doit. Sous la thématique centrale «Yennayer: une fête, une culture et un patrimoine à sauvegarder et à promouvoir», des expositions, des journées d'étude, des conférences, des projections de films et documentaires, des ateliers, des pièces théâtrales et bien d'autres activités d'animation et de loisir sont au programme pour célébrer la fête du Nouvel An berbère «Amenzou Yennayer». C'est à la Maison de la culture Taos Amrouche, au chef-lieu de wilaya que se concentre le gros du programme de cette célébration. Le hall de cet établissement qui a ouvert ses portes pour cette manifestation depuis le samedi dernier abrite une exposition multidisciplinaire portant sur le patrimoine culturel berbère de la région (photo, poterie, tapisserie, bijoux, livres sur l'histoire amazighe, objets et plats traditionnels...). Au programme aussi un spectacle théâtral «Bouafif» dans la catégorie du théâtre de rue, une tradition d'expression populaire ancestrale berbère de l'association Assirem de Beni Djlil et «Amghar W Chquf» de wilaya de Béjaïa. Une projection du film documentaire titré «Murmures des foggaras» de Mohamed Yergui, suivi d'un débat figure aussi dans l'agenda du programme de cette institution. De son côté, comme chaque année, la direction de la culture a initié un programme riche et varié dans toutes les infrastructures de son secteur (centres culturels, maisons de jeunes...) sur le patrimoine culturel de l'ex-capitale des Hammadites, l'artisanat... un programme, en somme, dédié spécialement à la fête de Yennayer. Une façon de revenir sur la signification, les origines, les mythes qui y sont liés, ainsi que les différentes manières avec lesquelles cette date est célébrée dans la région de la basse kabylie tout en essayant de faire une injonction avec les rites existants au niveau national en matière de célébration de cette fête qui a, par son étendue, un caractère national. Pour cette année, conformément aux directives de leurs ministères impliqués dans cette célébration, les secteurs de l'éducation, de la jeunesse et des sports, de la culture et de la Solidarité nationale, ont demandé à leurs différents établissements à travers le territoire de la wilaya de marquer cette date par des manifestations culturelles et scientifiques à même d'expliquer la signification et les origines notamment. A noter, que pour la première fois, le Nouvel An berbère «Amenzou Yennayer» a été bel et bien abordé à l'école. Une grande avancée pour la cause amazighe qui attend de voir sa langue inscrite dans la Constitution en qualité de langue nationale et officielle. En outre, pour célébrer comme il se doit cette date symbole, la région d'Ouzellaguen a programmé un grand gala avec le chanteur kabyle Akli D.