Le nouvel an amazigh 2964 a été célébré à travers l'ensemble du territoire national. Plusieurs activités artistiques, expositions et des plats traditionnels ont été organisés dans plusieurs villes et villages du pays. Le nouvel an amazigh, c'est également la fête de Yennayer qui est célébrée chaque 12 du mois de janvier car étant le premier mois du calendrier amazigh dont le décompte a commencé en l'an 950 avant J.C. Si la fête est unique chez l'ensemble des Algériens, les repas de ce jour différent dans chaque région du pays, les plats préférés pour les familles Chaouis, Kabyles, Mozabites et Touaregs demeurent le couscous et la chekhchoukha. Cette année, les festivités nationales de Yennayer ont été organisées à l'Est algérien et plus précisément dans la ville de Tébessa. Un riche et varié programme a été proposé aux nombreux participants présents au niveau de la maison de la culture Mohamed-Chebbouki de Tébessa. Selon des organisateurs, le choix de la ville de Tébessa pour abriter la célébration officielle de Yennayer a pour but de «donner une dimension nationale à tamazight, et à répondre à la demande des associations et du monde artistique de la wilaya d'accueillir ces festivités». L'ouverture de cette manifestation à laquelle ont assisté les autorités locales, des représentants du HCA et des représentants des délégations participantes, a été marquée par un gala artistique animé par des troupes folkloriques de Timimoun, de Tadmait (Tizi Ouzou) et de Tébessa. Un film documentaire sur le parcours de Mohamed Idir Aït Amrane, ancien président du Haut-commissariat à l'amazighité a été projeté en marge de l'ouverture des festivités. Un mini-salon du livre amazigh et du multimédia, des projections de films d'expression amazighe des expositions d'habits traditionnels, de produits artisanaux, de bijoux et de poterie, ainsi que des représentations théâtrales, des contes populaires, des récitals poétiques et des concerts de musique folklorique et moderne sont au menu de cet événement. Ces manifestations destinées à mettre en relief la richesse du patrimoine ancestral algérien, comprennent également des ateliers d'initiation à l'écriture tamazight et à l'art culinaire, en plus de conférences et de sorties vers les sites et les monuments historiques de la wilaya de Tébessa. Ces activités constituent également, selon les organisateurs, «une opportunité pour s'imprégner de l'origine du calendrier amazigh que les historiens s'accordent à situer vers 950 ans avant J.C, date à laquelle le roi berbère Chachnaq 1er a vaincu le Pharaon d'Egypte avant de fonder une dynastie qui régna sur ce pays pendant plusieurs siècles». Un hommage sera rendu, en marge de ces festivités, à de nombreux hommes de lettres et à des figures culturelles à l'image de Mohamed Medjahed (chroniqueur et spécialiste en art culinaire), Abdennacer Guedjba (chercheur en linguistique amazighe), Dida Abadi (chercheur en anthropologie, spécialiste de la culture targuie) et Aissa Brahimi (chercher compositeur et pionnier de la chanson moderne chaoui). Les festivités ont été également organisées dans plusieurs villes de l'Est algérien notamment à Batna, Constantine, Annaba, Bordj Bou Arréridj, Oum El Bouaghi et à Souk Ahras. A khenchela, une journée d'étude consacrée à Yennayer, le jour de l'an amazigh a été organisée à l'université Abbas-Laghrour à l'initiative d'une association culturelle et scientifique et de la faculté des sciences sociales et humaines. Placée sous le slogan «pour une culture algérienne authentique», la rencontre donnera lieu à la présentation de six communications par des chercheurs des universités de Khenchela et de Béjaïa ainsi que de l'annexe d'Aïn M'lila du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), a indiqué le président de l'association, Tayeb Djellal. C'est le même cas dans le centre du pays, où l'an 2964 a été célébré à Alger, Blida, Boussaada, Médéa et à Bouira. A Tizi Ouzou, la célébration de Yennayer a été organisée à la maison de la culture Mouloud-Mammeri. Dans l'Ouest, du pays, plusieurs expositions ont été organisées à Oran, Tlemcéne, Mascara Sidi Bel-Abes et dans les autres communes de cette région. Au sud du pays, les populations de cette contrée étaient également au rendez-vous et ont célébré la nouvelle année 2964. Signalons qu'à Ouargla, les festivités marquant la nouvelle année amazighe «Yennayer» ont été organisées à la maison de la culture Moufdi-Zakaria. Diverses activités ont été organisées à cette occasion, à l'instar d'une exposition de miniatures sur les us et coutumes dans le vieux ksar d'Ouargla, à travers lesquelles l'artiste Abderrahmane Benhellel a essayé d'imager les traditions ancestrales de la vie sociale des habitants de ce ksar. En somme, les Algériens ont célébré Yennayer dans une ambiance de fête et ce, à travers l'ensemble du pays. En cette occasion, la direction de la «Nouvelle République» souhaite à l'ensemble des Algériens, une bonne et heureuse année 2964. «Assegass Amegaz» à toutes et à tous.