Il concerne la surveillance maritime, la protection civile en cas de catastrophes naturelles majeures et la sécurité aérienne en Méditerranée. La sécurité dans le Bassin méditerranéen est désormais l'affaire de tous les pays de la région. C'est la conclusion sur laquelle a débouché la réunion des ministres de la Défense des 5+5, qui ont adopté, hier, une importante déclaration commune sur la coopération multilatérale liée aux questions de sécurité en Méditerranée occidentale. Un plan d'action annuel a été ainsi arrêté pour 2005. «Le processus proposé se veut pragmatique et progressif. Il vise à faire mieux travailler ensemble les forces armées des pays riverains de la Méditerranée occidentale dans des actions de coopération concrètes et rapidement réalisables», indique le plan d'action. Il concerne la surveillance maritime, la protection civile en cas de catastrophes naturelles majeures et la sécurité aérienne en Méditerranée, notamment pour ce qui est du terrorisme. «Le traitement national et souverain du terrorisme aérien gagnerait à s'appuyer sur une coopération régionale facilitant l'anticipation nécessaire à la prise de décision», soulignent les participants à la rencontre de Paris, à laquelle a pris part M.Nouredine Yazid Zerhouni, ministre d'Etat et ministre de l'Intérieur, en qualité de représentant de M.Abdelaziz Bouteflika. En matière de surveillance aérienne, les ministres de la Défense des «5+5» ont convenu d'établir des modes d'échange des informations mutuelles des éléments suspects sur les vols commerciaux au-dessus de la Méditerranée, particulièrement le comportement en route, l'identité ou le comportement des passagers. Pour ce qui est de la surveillance maritime, la coopération vise à «réduire les risques d'un usage frauduleux de la liberté de navigation par l'utilisation des océans à des fins terroristes, le transport de grandes quantités de drogues ou d'autres trafics illégaux». Par ailleurs, poursuit le plan d'action, «l'efficacité de la surveillance maritime suppose le partage à temps et en continu d'une information fiable afin de mettre en place les mesures appropriées, notamment en termes d'assistance de la part des pays voisins de la zone sinistrée». Les participants à cette rencontre ont retenu trois niveaux de coopération, à savoir, une réunion annuelle des ministres de la Défense en vue d'approuver un plan d'action, la mise en place d'un «Comité directeur» chargé de suivre l'exécution de ce plan ainsi que des comités ad hoc d'experts sur les besoins spécifiques. La mise en place d'une action de concertation et d'échange d'informations entre centres militaires pourrait contribuer à réduire le risque et les dommages consécutifs au terrorisme aérien, indique le communiqué commun des «5+5». Les propositions d'actions concrètes de coopération retenues par les ministres visent aussi à renforcer la coopération pour prévenir et répondre à des catastrophes comme la pollution, les naufrages et les accidents maritimes. Afin d'établir une relation de confiance et entretenir une véritable dynamique de concertation et d'échange, les ministres ont décidé d'inscrire leur action dans la durée.