Bientôt, ces logements seront occupés Plusieurs centaines de familles seront relogées dans des habitations décentes qui leur ont été réalisées La première opération de relogement de cette année sera entamée dès le 20 du mois en cours. C'est ce qu'a déclaré le wali d'Oran, Abdelghani Zaâlane. La wilaya d'Oran, qui a réussi à reloger près de 10 000 familles en 2015, veut rattraper le retard accusé à partir du début de ce troisième millénaire marqué par la prolifération de l'habitat précaire, les effondrements du vieux bâti et la propagation ahurissante des bidonvilles dans une wilaya baptisée au nom de la deuxième capitale du pays que l'on veut, vaille que vaille, transformer en métropole régionale. «Mieux vaut tard que jamais». Pas moins de 2 500 familles, ayant occupé pendant de longues années des habitations précaires, sont à l'heure qu'il est en attente d'être relogées. Les services de l'habitat de la wilaya ont tranché la question en décidant de passer à la vitesse supérieure tout en prenant en compte la nécessité de reloger, dans les plus brefs délais, les occupants de l'habitat précaire des quartiers populaires d'El Mokrani, El Maqari, Sidi El Houari, El Hamri, Mediouni, El Badr, Sidi El Bachir, Ibn Sina, El Amir. Ces derniers seront relogés dans des habitations décentes qui leur ont été réalisées dans des sites périphériques de Canastel et Belgaïd, deux localités situées dans l'entrée est de la ville d'Oran. Le quartier chic de Canastel a, dans un passé très récent, accueilli 1 400 familles venues des deux vieux quartiers populaires d'Oran, El Hamri et Mediouni. Ces opérations seront concrétisées selon un calendrier reposant sur plusieurs étapes. La wilaya d'Oran, qui a ouvert à partir de 2006 plusieurs fronts de bataille dans le cadre du relogement des familles menacées d'être ensevelies vivantes, semble vouloir venir à bout d'une telle problématique qui a transformé la capitale du Front de mer en un véritable front de misère engendrant toutes les formes de turpitudes. Dans les dernières dispositions prises, la priorité a été donnée à la prise en charge des occupants du vieux bâti et ceux de l'habitat précaire, deux phénomènes essaimés un peu partout dans les 12 délégations urbaines composant la commune d'Oran. L'éradication des bidonvilles viendra inéluctablement dans le tout prochain avenir. «Ce n'est qu'une question de temps», dira-t-on. Tout porte à croire que les services de l'habitat d'Oran passeront à la vitesse supérieure dans le cadre de la mise à plat des bidonvilles ceinturant la ville abritant la somptueuse place du 1er-Novembre, ex-place d'Armes. Le dossier, dont les conclusions plaident pour le rasage des habitations de fortune, est totalement ficelé et fin prêt quant à son exécution. D'ailleurs, les services en charge de cette problématique ont, contre toute attente, identifié les sources du mal en recensant d'abord les occupants de ces taudis qui sont au nombre de 41 000 bidonvilles, parsemés un peu partout dans les 26 communes composant la wilaya d'Oran. La majeure partie de ces habitations de fortune est dressée aux alentours immédiats des centres urbains. La commune d'Oran, notamment dans sa partie ouest, abrite de gigantesques baraques construites sur des terrains appartenant aux services domaniaux. Il s'agit de Coca, El Hassi, Rocher, Douar Tiartia etc. Idem dans la partie est de la ville d'Oran, très précisément dans la localité de Sidi El Bachir. Cette ex-petite bourgade abrite plusieurs milliers de taudis dont la démolition serait imminente. Compte tenu de leurs spécificités, ces deux bidonvilles géants nécessitent de gros moyens pour leur éradication. Car, plusieurs occupants sont devenus propriétaires des terrains qu'ils ont acquis d'une manière ou d'une autre et que seuls les enquêteurs peuvent tirer au clair. La prise en charge des occupants a été entamée récemment mais très timidement à commencer par le relogement de plusieurs dizaines de familles ayant dressé leurs taudis dans un important lot de terrains situé dans le lieu appelé virage d'Aïn El Beida. Idem dans le douar Chaklaoua qui a été totalement rasé après que ses occupants été relogés tout récemment dans des habitations répondant aux normes modernes. Idem pour la bourgade de Regency qui a été envahie par près de 350 familles qui ont été, elles aussi, relogées récemment. Squat du domaine forestier 200 cas recensés en 2015 Le domaine forestier a durant l'année 2015, fait l'objet de près de 200 attaques perpétrées par des squatteurs des biens étatiques, n'ayant rien trouvé de mieux à faire que de transformer des terrains qu'ils se sont appropriés illégalement pour y dresser des bidonvilles. Les services forestiers ne sont pas restés inactifs en procédant d'abord au constat des lieux squattés avant de dresser des procès-verbaux contre les violeurs de la nature tout en les poursuivant devant les tribunaux. Ce détournement du domaine forestier est enregistré dans les localités de Benfreha, Rocher, Coca, El Hassi etc. La mise à plat de tels phénomènes semble constituer pour le moment une des premières priorités des responsables aussi bien hiérarchiques que locaux, sachant que la wilaya d'Oran, se préparant pour les Jeux méditerranéens, devrait se faire belle le jour de ces joutes sportives régionales qui feront l'objet de la venue des sportifs, accompagnés de leurs supporters, provenant des pays des deux rives de la Méditerranée.