Ces attaques sont tellement graves et multiples que la forêt de Coca risque d'être dépeuplée de ses arbres et détournée de sa vocation naturelle. La mafia du foncier continue à sévir dans la wilaya d'Oran en s'emparant d'importants...lots de terrains. Après celle qui (la mafia) s'est organisée en sévissant, tout en contournant toutes les lois, dans le but de s'approprier des terrains agricoles et autre foncier qu'ils ont livré au béton, une autre mafia moins visible prend le relais en ciblant cette fois-ci le foncier forestier, le répartissant en plusieurs lots de terrains avant de les proposer à la vente pour servir d'assiettes abritant des dizaines de bidonvilles. C'est ce qu'a indiqué le premier responsable de la Conservation des forêts de la wilaya d'Oran en affirmant que «ses services ont recensé durant cette année pas moins de 100 cas d'agressions perpétrées contre le foncier forestier d'Oran». Il s'agit notamment, a-t-il expliqué, de la forêt de Coca située dans la périphérie ouest de la ville d'Oran. Cette partie est administrativement rattachée au secteur urbain de Bouamama relevant de la municipalité d'Oran. Dans ce massif boisé, plusieurs pans de terrains ont été squattés et morcelés en plusieurs lots et vendus à de tierces personnes». Dans cette démarche, les «acquéreurs» ne sont autres que les demandeurs de logements qui s'installent, familles et paquetages, dans des terrains forestiers, croyant être recensés, en vue de leur relogement, par les commissions de relogement. Ces attaques sont tellement graves et multiples que la forêt de Coca risque d'être décapitée de ses arbres et détournée de sa vocation naturelle. Pour la Conservation des forêts de la wilaya d'Oran, le ton n'est plus au relâchement ni encore moins à la passivité. En effectuant des sorties sur le terrain, ses services ont relevé pas moins de 100 cas de squat des terres forestières. Sans trop tarder, ces familles font l'objet de procès-verbaux dont les copies ont été placées entre les mains de la justice. Dans le tas, ces acquéreurs, appelés à évacuer, d'une manière ou d'une autre, les lieux ne sont pas résidents d'Oran. «Ils viennent de toutes parts du pays, s'installant à Oran dans des conditions ne leur permettant pas d'acquérir la résidence dans la wilaya d'Oran et par-delà ne bénéficiant pas des opérations de relogement. A la faveur de leur installation dans le foncier forestier, ces familles espèrent se tailler le certificat de résidence dans la wilaya d'Oran une fois ayant été recensées par les services enquêtant sur les familles devant être relogées. La prolifération des taudis dans des terrains agricoles et forestiers prend des courbes fulgurantes en dépit des sorties effectuées par les services de la Conservation des forêts. «Ces dizaines de bidonvilles sont pour la plupart édifiés la nuit ou encore durant les journées de fin de semaine», souligne-t-on expliquant que «ces nouveaux débarqués, venant de tout le reste du pays, agissent de telle sorte en vue d'éviter d'être surpris par les services forestiers». «Au petit matin, on constate que des dizaines de taudis ont été bâtis», a-t-on affirmé. En plus du vieux bâti et l'habitat précaire, l'invasion des taules continue à faire suer les responsables locaux continuant à multiplier leurs déclarations en «vantant» leurs engagements quant à transformer la ville d'Oran en métropole. Sur le terrain peu de choses sont faites, voire de mesures prises en vue d'atteindre un tel titre. La dernière mesure qui a été prise et mise en application a porté sur la démolition de 50 bidonvilles dressés dans la forêt de Coca. Or, la wilaya d'Oran est sérieusement infectée par ce genre d'habitat ayant terni l'image d'une belle ville baptisée dans le temps au nom de «Wahrane- El Bahia». En tout, ce sont plus de 40.000 bidonvilles qui la ceinturent aussi bien à l'est qu'à l'ouest et au sud. Les bidonvilles géants de Coca, Douar Tiartia, El Hassi à l'ouest et celui de Sidi El Bachir sont des exemples concrets des pseudos «grandes cités» anarchiquement construites.