Le nombre de scolarisés dans la wilaya est estimé à plus de 105.000 élèves «La conjugaison des efforts des partenaires du secteur, pour permettre à ces non-scolarisés d'accéder aux établissements scolaires, est engagée.» La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, qui poursuivait sa visite de travail et d'inspection dans la wilaya d'Adrar, a présidé une rencontre nationale sur les enfants non scolarisés. A cette occasion, la direction de l'éducation locale a indiqué que les enfants issus de familles nomades constituent le plus grand nombre de non-scolarisés dans la wilaya d'Adrar. La même direction a fait savoir qu'elle s'emploie, à travers une série de dispositions prises dans le cadre de la scolarisation obligatoire pour la tranche d'âge des 6-16 ans, à l'intégration de plus de 2960 enfants non scolarisés, un nombre «infime» par rapport au nombre de scolarisés dans la wilaya est estimé à plus de 105.000 élèves, a révélé le secrétaire général de la DE d'Adrar, Mohamed Harrouz. «Le secteur s'attelle à intégrer cette catégorie non inscrite à l'école, conformément au principe de l'Etat garantissant l'accès de l'ensemble des Algériens aux cycles de l'enseignement obligatoire de 6 à 16 ans, avec la conjugaison des efforts des partenaires du secteur, pour permettre à ces non-scolarisés d'accéder aux établissements scolaires», a-t-il expliqué. La majorité de ces enfants non inscrits aux écoles ne dispose pas de documents officiels faisant état de leur enregistrement à l'état civil, pour des conditions inconnues, a-t-on fait remarquer à la direction locale de l'éducation qui cherche les moyens de scolariser ces enfants, en attendant la régularisation de leurs papiers d'identité. Le directeur de la formation à la DE, Mohamed Agueyar, a indiqué, de son côté, que la plupart des non-scolarisés sont issus de familles nomades vivant dans les régions enclavées de la nouvelle circonscription administrative frontalière de Bordj Badji Mokhtar, des zones reculées de Nadjat, dans la commune de Reggane, et des zones de Haï El Gharbi et Amraguène, dans les environs d'Adrar. Le même responsable a imputé cette situation au nomadisme de ces familles de nomades à travers l'étendue de la wilaya, à la recherche de pâturages, au détriment de la scolarisation de leurs enfants. Par ailleurs, la déperdition scolaire est l'autre face du phénomène de non-scolarisation sur lequel les partenaires du secteur travaillent, en tant qu'une des voies visant à rattraper la situation et permettre aux enfants de jouir de leur droit à l'enseignement. Les efforts fournis dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre l'illettrisme et la généralisation de la scolarisation dans la wilaya d'Adrar se sont traduits par l'inscription, au niveau de l'antenne locale de l'Office d'alphabétisation et d'enseignement pour adultes (Oaea), de plus de 15760 personnes aux cours d'alphabétisation, dont 393 apprenants, a signalé le directeur-adjoint de l'antenne. En outre, plus de 8650 apprenants, en majorité de la gent féminine, sont également pris en charge par l'association Iqraâ, qui mène des activités d'alphabétisation à travers l'ensemble du territoire de la wilaya, a fait savoir le président de son bureau de wilaya, Hassen Hamdaoui. Ces efforts, en matière d'alphabétisation, sont consolidés par ceux du Centre régional d'enseignement et de formation à distance (Crfed) d'Adrar qui assure des cours à plus de 14.430 inscrits, ont indiqué les responsables de cet établissement.