Il est temps de doter Bouira d'un centre hospitalo-universitaire, surtout que les conditions sont réunies avec la présence d'une université. Le secteur de la santé fait l'objet ces derniers jours d'une attention particulière de la part des autorités locales de la wilaya. La journée de ce lundi a été consacrée à une sortie du wali pour inspecter les projets du secteur. La première halte sera à Sour El Ghozlane où le projet d'une nouvelle et moderne unité médico-chirurgicale (UMC) a été inspecté. Cet établissement sanitaire public s'est doté d'une capacité d'accueil de 60 lits. La nouvelle UMC sera composée d'un pavillon d'hospitalisation, d'un bloc opératoire, d'une maternité, d'un service d'imagerie médicale et de laboratoires. Le projet accuse un retard considérable, puisque lancé en 2006 pour une AP de 430 millions de dinars. Sur les lieux, les responsables du secteur ont pris l'engagement solennel de la livrer d'ici le mois de mars prochain, surtout que les travaux réalisés sont évalués à 98%. En plus du renforcement des capacités du secteur, cet établissement permettra d'atténuer la pression sur le service des urgences de l'EPH de la ville de Sour El Ghozlane, lequel hôpital donne des signes de faiblesse eu égard au nombre de patients qui s'y rendent quotidiennement. A l'autre bout de la wilaya, dans la commune de M'Chedallah, 45 kilomètres à l'est du chef-lieu de la wilaya, c'est l'hôpital 120 lits qui a accueilli les responsables. Le projet a été lancé en juillet 2014. Là aussi, le premier responsable de la wilaya a mis en garde contre les retards dans la livraison prévue pour janvier 2017. Le projet évalué à 30 millions de DA et un délai de réalisation de 28 mois a connu un retard dans les travaux de terrassement que l'entreprise doit impérativement combler parce que et selon le wali, aucun retard ne sera admis eu égard à l'importance du projet et son impact sur toute la région est de la wilaya. Cet établissement hospitalier public, sera doté de toutes commodités nécessaires pour un fonctionnement optimal. Il est prévu des blocs opératoires de chirurgie, un service des urgences, un service de médecine interne ainsi qu'un héliport. Ces deux réalisations permettront au secteur d'opérer un bond et impacteront le moral des populations qui unanimement considèrent que le secteur est sinistré. Comme nous l'avons à maintes reprises rapporté dans nos colonnes, Bouira doit impérativement bénéficier d'un CHU. La wilaya compte cinq hôpitaux à travers cinq daïras-mères. Celui de Bouira a été mis en service le 14 septembre 1993. Il couvre une population globale de plus de 250.000 habitants répartis à travers neuf communes. Il reçoit aussi des citoyens résidents sur les limites avec les wilayas de M'sila et de Médéa. Disposant de 12 services d'hospitalisation, il est doté de 340 lits, dont 22 relèvent du service hémodialyse et 64 du service de maternité. Concernant le plateau technique cet établissement, ancien secteur sanitaire reclassé EPH, conformément à la décision 07/140 du 19 mai 2007 portant réorganisation du secteur de la santé, compte un laboratoire central d'analyse, un centre de transfusion sanguine, un service de radio-scanographie, un service d'épidémiologie, un service de médecine légale, une pharmacie et un service du Samu et récemment ouvert, un service d'oncologie. Le projet d'un établissement mère-enfant domicilié à Bouira s'évapore après plus de trois années, il est toujours au stade du dossier dans un tiroir. L'annexe de l'Institut Pasteur à Sour el Ghozlane, a été reconvertie en unité médicale spécialisée. Pour éviter ces tâtonnements, il est temps de doter Bouira d'un centre hospitalo-universitaire, surtout que les conditions sont réunies avec la présence d'une université.