Dès l'annonce de l'augmentation des prix des carburants, les usagers des transports en commun ont été mis dans l'expectative. La décision de revoir à la hausse le prix des carburants a bien évidemment pénalisé les usagers des transports publics et privés. Pour les Annabis tout autant que leurs concitoyens à travers plusieurs wilayas du pays, le 1er janvier a été porteur de nouvelles résolutions et de nouvelles mesures, pas tout à fait à leur goût et celui des professionnels du transport, notamment. L'augmentation des prix des carburants a influé sur le coût du transport, tant privé que public, bus et taxi. Pour de nombreux chauffeurs de bus de transport urbain, interurbain, l'augmentation devait arriver. «Nous pensons que l'augmentation sera entre cinq et 10 DA par place», nous dira ce jeune chauffeur de bus privé, desservant la zone ouest de la ville d'Annaba. Mêmes propos tenus par un autre assurant la navette entre le centre-ville et Saint-Cloud/ Kouba. «Ils ont augmenté le prix du carburant, nous avons augmenté le prix du transport.» Et d'ajouter: «Ils auraient dû penser à étudier avant, l'augmentation des prix du transport, avant d'augmenter le prix des carburants». Le transport public quant à lui, assuré par ETA, ne semble pas partager les mêmes points de vue, du moins, en ce qui concerne ces augmentations anarchiques et non contrôlées. «Dans les périphéries d'Annaba, particulièrement dans les localités telles que Sidi Salem, El Bouni et Sidi Amar, des chauffeurs de bus privés ont pris la décision d'appliquer la hausse de la tarification sans attendre les directives de la tutelle», nous dit-on. Certains transporteurs sont passés à l'acte, le lendemain de l'application de l'augmentation des prix des carburants. Notamment les bus privés en activité dans les grands centres urbains, Oued Forcha Errym entre autres. «Plusieurs bus privés ont augmenté le prix du ticket de 15 à 18 et 20 DA», a lancé un chauffeur de l'ETA. L'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Annaba, ETA n'a pas, quant à elle, encore augmenté ses tarifs. Selon toute vraisemblance, les transporteurs de cette entreprise publique, attendent la nouvelle tarification du ministre des Transports. Le receveur d'un bus de l'ETA, à la station de bus de la gare, vend les tickets au même prix qu'avant l'augmentation du prix des carburants. «Les prix changeront dès que nous recevrons l'ordre du ministère de tutelle», dit le receveur. «Aucune note ne nous a été adressée, mais à Kouche de nombreux chauffeurs n'ont pas hésité à rajouter cinq DA», s'indigne-t-il. Pour ce qui est du transport par taxi, collectif et individuel, certains ont eu leur mot à dire. Bon nombre d'entre eux ont décidé de l'augmentation, chacun selon sa spécificité. Pour les taxis collectifs, la hausse n'est que de 5 DA. Si la place est de 25 DA, elle a grimpé à 30 DA. Seul le taxi collectif d'Oued Forcha est resté à 25 DA. Le taxi individuel quant à lui, de 100 DA la course, a sauté à 150 DA, soit une augmentation de 50 DA.