Le départ du très contesté Moh Chérif Hannachi, président inamovible de la jeunesse sportive de Kabylie a été au centre des revendications de plusieurs centaines de manifestants, hier à Tizi Ouzou. Ils étaient très nombreux à battre le pavé dans les quatre coins de la capitale du Djurdjura hier en guise de réponse à l'appel lancé, depuis quelques jours, par le Comité de sauvegarde de la JSK. Constituée d'anciennes gloires de l'un des clubs les plus glorieux d'Algérie et d'Afrique, comme Iboud, Menad et Amara, le Comité de sauvegarde de la JSK a encore une fois qualifié d'illégal le fait que Hannachi soit maintenu au poste de président du club de Tizi Ouzou. Les concernés, soutenus par des milliers de fidèles de la JSK, n'ont d'ailleurs pas hésité à qualifier Hannachi d'indu président. C'est à la mi-journée que la marée humaine s'est ébranlée hier, aux abords du campus de Hasnaoua de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Les centaines de manifestants ont alors parcouru les différentes rues principales de la ville à l'instar du boulevard Lamali, Abane Ramdane et Moh Saïd Ouzeffoun avant d'aboutir au siège de la wilaya. Une halte a été marquée devant le siège de la direction de wilaya de la jeunesse et des sports où les manifestants ont scandé des slogans hostiles à la DJS de Tizi Ouzou, accusée d'être de mèche avec Hannachi et complice dans son maintien à la tête d'un club de football, dont il ne reste que la lointaine glorieuse histoire. D'ailleurs, sur l'une des banderoles exhibée à cette occasion, on pouvait lire: «DJS, complice». Les marcheurs ont poursuivi leur périple en dénonçant les pratiques et la mainmise de Hannachi sur le club de la JSK en dépit du fait que la majorité des citoyens de la région, les supporters à leurs têtes exigent que Hannachi cède la place aux autres compétences, avant que le bateau JSK ne coule et que le club ne soit relégué en deuxième division. Les marcheurs qui ont pris part à la manifestation d'hier, dont une grande partie est constituée de jeunes, avaient la rage au coeur de voir ainsi le club vivre une descente aux enfers «sans que celui qui en est responsable ne soit inquiété», selon les déclarations de l'un des manifestants. Il y a lieu de rappeler enfin qu'en quelques semaines, c'est la troisième fois que le Comité de sauvegarde de la JSK organise une action de protestation ayant pour mot d'ordre le départ de Hannachi. Ce dernier reste malgré et en dépit de tout à la tête du club même s'il lui arrive, souvent d'ailleurs, d'annoncer qu'il démissionnerait avant de se rétracter le lendemain.