Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a vivement critiqué mardi soir la poursuite de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée, appelant à un gel des constructions. Les Nations unies ont dénoncé la poursuite par Israël de la colonisation dans les territoires palestiniens occupés, qui nourrissent les tensions et minent par la même les perspectives de paix, en bloquant toute solution à deux Etats, palestinien et israélien. C'est la première fois en environ un an et demi que le gouvernement approuve des plans importants pour de nouvelles constructions en Cisjordanie, selon l'ONG. Le ministère israélien de la Défense vient d'approuver des plans pour la construction de 153 nouveaux logements dans des colonies de Cisjordanie occupée, selon l'organisation israélienne opposée à la colonisation La Paix Maintenant. M.Ban, qui s'adressait au Conseil de sécurité lors d'un débat sur le Proche-Orient, s'est déclaré «profondément inquiet» de nouveaux projets israéliens de construction de logements en Cisjordanie, les qualifiant «d'initiatives provocatrices». «Ces initiatives provocatrices ne peuvent que (..) faire monter encore la tension et nuire à toute perspective de règlement politique», a-t-il estimé. «Pour faire des progrès vers la paix, il faut un gel de l'entreprise de colonisation», a-t-il insisté. La poursuite des implantations «est un affront fait à la population palestinienne et à la communauté internationale (..) et soulève des questions fondamentales sur l'engagement d'Israël envers une solution à deux Etats», Israël et un Etat palestinien. Pour M.Ban, «les parties doivent agir, et agir immédiatement, pour éviter que la solution à deux Etats ne disparaisse pour toujours». Il a par ailleurs exhorté les Palestiniens à la réconciliation et les pays donateurs à financer plus généreusement la reconstruction de Ghaza, dont la situation humanitaire est «dangereuse» pour la sécurité régionale. Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967. La saisie de terres, et plus largement la colonisation, qui s'est poursuivie sans relâche sous les gouvernements israéliens de droite comme de gauche, sont dénoncées par les Palestiniens et la communauté internationale comme rognant un futur Etat palestinien et compliquant toujours davantage la paix. Ghaza, enclave palestinienne pauvre et surpeuplée, continue de subir les affres du blocus imposé par Israël depuis dix ans avec le taux de chômage le plus élevé au monde et des chiffres alarmants sur la situation humanitaire, plus d'un an après avoir été ravagée par l'agression militaire israélienne en juillet 2014. Le secrétaire général de l'ONU a appelé les pays donateurs à financer plus généreusement la reconstruction de Ghaza, dont la situation humanitaire est «dangereuse» pour la sécurité régionale. Le blocus asphyxiant imposé depuis juin 2006 entre dans sa dixième année, avec un impact dévastateur croissant sur les vies des 1,8 million de Palestiniens et une situation humanitaire précaire notamment depuis l'agression militaire de l'été dernier. Dix-sept mois après l'arrêt de cette nouvelle agression israélienne contre la population civile dans la bande de Ghaza, rien n'a changé, le blocus israélien est toujours là, et que les matériaux de construction ne rentrent pas facilement à cette zone par ordre militaire israélien, et que les projets de reconstruction n'ont pas encore commencés. L'agression israélienne contre la bande de Ghaza qui a duré 50 jours en juillet et août 2014 a causé la mort de 2.262 Palestiniens, dont 551 enfants et 305 femmes.