En matière de régularisation des travailleurs volontairement par leurs employeurs, il a été procédé à la déclaration de 3 000 employés pour 9 000 demandes d'échéanciers de paiement. Les Algériens contribuent à hauteur de 65 milliards de dinars annuellement, à la santé publique. C'est précisément leurs cotisations à la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés, qui se transforment en forfaits hôpitaux, lors de leurs versement par la Cnas. Par ailleurs, affiliations volontaires, recouvrement des cotisations, prise en charge et carte Chifa, ont été les principaux axes débattus lors du Forum d'Echaâb dont l'invité n'etait autre que le DG de la Cnas, le Dr Tidjani Hassan Haddam. D'emblée, M.Haddam attire l'attention sur les grands changements intervenus dans ce secteur depuis quelques années, notamment sur les services des centres payeurs, où l'on n'enregistre plus le même désagrément dû aux files d'attente interminables. Et pour cause, forte de 49 agences, 800 centres de paiement, et 33 centres de dépistage, le tout relié et placé sous la vigilance de la direction générale via Internet, la Cnas a considérablement développé son réseau de conventions pour mieux prendre en charge les préoccupations des assurés. A cet effet, 10 000 conventions ont été concrétisées avec les pharmacies et 3 000 établies avec les médecins, soit 500 000 malades qui ont en bénéficié, selon le DG. A cela il faut ajouter les différentes conventions signées avec les cliniques privées, qui ont le mérite de prendre en charge tous les soins des malades en cardiologie et en hémodialyse. A ce sujet, le DG de la Cnas précise que pour la prise en charge de l'hémodialyse, le problème est définitivement réglé. Sur un autre plan, le DG précise que la décision de prise en charge des malades pour les transferts à l'étranger, dépend exclusivement du ministère de la Santé, et qu'à ce titre la Cnas reste un élément payeur et ne vient qu'en fin de chaîne. Justement, interrogé sur les dettes de la Cnas à l'étranger, M.Haddam explique qu'il ne s'agit nullement de prise en charge restée impayée, ce qui reste à ses yeux complètement inconcevable. Par contre, il explique que ces ardoises sont le résultat de dépassements sur la durée de la prise en charge ou une utilisation prolongée de la prise en charge pour les contrôles médicaux. En outre, en matière de régularisation des travailleurs volontairement par leurs employeurs, il a été procédé à la déclaration de 3000 employés pour 9000 demandes d'échéanciers de paiement, qui ont généré une annulation de pénalités de l'ordre de 29 milliards de dinars. A ce sujet, le DG de la Cnas réitère son appel aux employeurs et précise qu'il leur reste jusqu'au 31 mars pour se rapprocher et demander leurs échéanciers, à ce titre ils ne paieront que l'encours de leur dette. Par ailleurs, pour les citoyens activant de façon informelle, ils peuvent accéder aux services de la carte Chifa, pour peu qu'ils s'acquittent d'une cotisation de 2 160 DA, et ce durant trois ans. D'un autre côté, M.Haddam insiste fortement sur l'importance du recouvrement des cotisations sans lesquelles la Cnas n'existerait pas. Dans cette optique, elle prévoit une armée de contrôleurs qui, sur le terrain, se chargeront de vérifier la véracité des déclarations faites par les employeurs et leur régularité. En somme, le DG de la Cnas a tenu à revenir sur les principales orientations retenues pour améliorer, moderniser et augmenter le volume des services de la Cnas, en vue d'optimiser la prise en charge des malades et des assurés. A ce sujet, il précise que la pérennité de la Cnas demeure tributaire, en plus des cotisations, de son équilibre financier. «La sécurité sociale est l'affaire de tous les Algériens, il s'agit de solidarité nationale et intergénérationnelle» précise-t-il.