L'école supérieure de la Cnas, réalisée en partenariat avec le bureau international du travail (BIT) et l'Algérie sise au centre familial de Ben Aknoun, à Alger, ouvrira ses portes en mars 2016. C'est un centre de formation pédagogique qui sera également ouvert aux pays africains, a annoncé, hier, le directeur général de la Cnas, Hassan Tidjani Haddam, au forum d'Echaâb. « La protection du système de sécurité sociale est une responsabilité collective qui participe à la paix sociale et aux équilibres financiers de la caisse dans le cadre de la solidarité intergénérationnelle », a-t-il fait savoir, précisant qu'une campagne d'information et de sensibilisation a été tracée pour expliquer aux assurés sociaux toutes les mesures et les nouveautés introduites dans la loi de finances complémentaire pour 2015. Il s'agit entre autres mesures, de l'exonération des majorations et autres pénalités de retard de paiement des cotisations pour les employeurs qui ont jusqu'au 31 mars 2016 pour se rapprocher des centres de la Cnas et demander un échéancier de paiement. 29 milliards de pénalités de retard supprimés Aussi, les personnes activant dans le secteur informel non affiliés à la sécurité sociale pourront désormais bénéficier de la couverture sociale et des avantages qu'elle offre dont le remboursement des frais médicaux pour eux et leurs ayants droit et de la carte Chifa en s'acquittant de 12% du SNMG soit une cotisation de 2160 DA par mois. Il s'agit d'une affiliation volontaire au système de sécurité sociale dont 3000 personnes y ont déjà adhéré. Cette mesure est valable pour une période transitoire de trois ans maximum pour la régularisation de leur situation professionnelle. Passée cette période, l'intéressé payera la même somme que les autres assurés sociaux. L'adhérent peut par la suite racheter les 23% restants puisque la cotisation est de 35%. L'autre nouveauté concerne les parlementaires et ceux en formation ou activant à l'étranger dans le cadre de la coopération qui peuvent bénéficier du système de sécurité sociale dans le pays d'accueil. Ils sont 35 millions d'assurés sociaux, toutes catégories confondues, à bénéficier de la couverture sociale et la Cnas à participer à la couverture de la santé publique en payant 65 milliards de dinars de forfait hôpitaux en 2015, selon le DG de la CNAS. La protection sociale est un droit constitutionnel et les textes seront probablement revus une fois la constitution adoptée, a indiqué le DG de la Cnas. S'agissant des soins à l'étranger, il a fait savoir que cela « n'est pas un droit, l s'agit d'une mesure exceptionnelle », car « les hôpitaux doivent offrir la meilleure prise en charge aux malades gratuitement ». Cette démarche entre dans le cadre de la diminution des transferts à l'étranger. A propos des dettes contractées auprès des hôpitaux français, le DG de la Cnas dira que celle-ci « ne peut assumer les frais occasionnés par des soins prodigués à des personnes non munies d'engagement de prise en charge délivré préalablement à leur départ, précisant que le problème est pris en charge et qu'il sera réglé incessamment ». Hassan Tidjani Haddam, après avoir passé en revue les différentes actions de modernisation du système de sécurité sociale et l'amélioration des prestations de services au profit des assurés sociaux, a mis en relief les différents contrats passés avec les pharmaciens (10.000), les médecins généralistes et spécialistes (plus de 3.000), les centres d'hémodialyse, tout cela dans le but d'améliorer les services de soins.