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Le tribut de l'ignorance
SORCELLERIE ET CHARLATANISME
Publié dans L'Expression le 26 - 12 - 2004

Les individus, s'adonnant à ce genre de pratiques, portent atteinte à l'intégrité morale et même physique des personnes
Le phénomène du charlatanisme et ses multiples variantes ainsi que la sorcellerie ont pris une très grande ampleur durant les deux dernières décennies. Pratiqué depuis des lustres à travers toutes les régions du pays, ce phénomène a néanmoins pu étaler ses tentacules à l'ombre d'une situation sécuritaire favorable et d'une régression économique et sociale sans pareille. Pauvreté, insécurité, absence de valeurs morales et l'apparition de disparités sociales imposées par les «nouveaux riches» issus de la pègre locale, ont, en effet, constitué un terrain propice au développement de ce «déviationnisme spirituel». Ainsi, une faune de charlatans est passée, en quelques années, du stade de la pauvreté la plus absolue au statut de millionnaires en exploitant diaboliquement l'abattement moral, l'ignorance des gens et l'absence d'un Etat préoccupé à assurer sa survie face au terrorisme et ses commanditaires tapis dans l'ombre.
Les personnes, s'adonnant à ce genre de pratiques portant atteinte à l'intégrité morale et même physique des personnes, existent partout dans le pays et activent au vu et au su de tout le monde. De l'avis des juristes et des hommes de loi, il existe un véritable vide juridique dans ce domaine. A titre d'exemple, et selon des sources crédibles, la première et dernière affaire relative à la sorcellerie a été jugée en 1973 par le tribunal de Constantine à l'encontre d'une femme qui a été condamnée à une peine de prison. Dans ce contexte où tout est construit sur l'arnaque, des récits ahurissants nous ont été rapportés. Afin d'assurer ses vacances en France, une Algérienne a eu recours à un stratagème diabolique. Elle a tout simplement fait appel à une amie, qui habite dans ce pays. La mission de cette dernière consiste à lui fournir tous les renseignements et détails intimes de ses voisins. Quand elle arrive en France, l'Algérienne n'hésite pas à prétendre qu'elle est voyante, puisqu'elle connaît certains secrets de leur vie. Et c'est ainsi qu'elle arnaque tout le monde, depuis plusieurs années. A El Milia, une femme a été prise en flagrant délit en train de déterrer un mort pour lui arracher les mains, avec lesquelles elle allait rouler le couscous. Cette méthode est, paraît-il, utilisée quand on veut jeter un mauvais sort. Elle a été arrêtée puis relâchée sans aucun problème.
A Constantine, on parle aujourd'hui d'une mère de famille à laquelle des gens prêtent des dons de voyance après une grave maladie qui a failli l'emporter. Conséquences : sa famille l'a reniée. A Tébessa, plus exactement à Bir El Ater, on parle d'un homme qui soigne et guérit les plaies en utilisant son crachat. L'affaire avait fait un grand tapage médiatique.
De nos jours, le milieu du charlatanisme est devenu imprenable. Ses parrains ont pris les devants en s'entourant d'une multitude de précautions, allant jusqu'à impliquer des personnalités publiques. Le résultat est que ces personnalités, après avoir grimpé dans la hiérarchie ou acquis des promotions «sur commande», vont se constituer, par la suite, comme la première défense d'un réseau auquel l'opinion publique prête une superpuissance.
Un réseau qui va du guérisseur que l'on consulte pour un problème conjugal, familial ou d'ordre social, au grand «gourou», ami de personnalités politiques, médiatiques et artistiques.
A Tamanrasset, ville cosmopolite et où se côtoient plus d'une dizaine de nationalités subsahariennes, du Mali au Ghana, on parle de plus en plus de magie noire et de ses adeptes. En plus du sida, la contrebande du trafic d'armes et de drogue, la capitale du Hoggar, jadis haut lieu de la résistance contre l'occupant français, est en train de devenir la destination de toute une catégorie de «pervers» à la recherche de la puissance par le biais du charlatanisme.
De l'avis des psychologues, l'intensité du désespoir, suite à un échec sentimental par exemple, a poussé des centaines de jeunes filles, universitaires de surcroît, à se rendre «pieds et poings liés» aux voyants.
Ces derniers, qui prétendent pouvoir chasser les mauvais esprits avec des amulettes et toutes sortes de récitations incompréhensibles, continuent hélas d'exercer leur chantage odieux et diabolique sans le risque de la moindre répression.
Le phénomène constitue l'un des nombreux paradoxes du tiers-monde en général et des pays arabes en particulier, à l'époque de la haute technologie.
Au moment où l'Occident conforte sa puissance planétaire, à Marrakech, à Djanet, à Alexandrie ou à Khartoum, des illuminés sans foi ni loi, prétendent avoir réussi à percer les secrets du «paranormal».


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