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Retour en force de la sorcellerie
malgré l'avancée de la médecine
Publié dans Liberté le 02 - 06 - 2010

Le phénomène s'est répandu aussi dans les classes sociales supérieures de la société. Même si elle est officieusement pratiquée, la sorcellerie est très active. Nombreuses sont les personnes qui font appel à cette méthode pour combattre le mauvais sort.
À Bordj Bou-Arréridj, ce sont les “taleb” et “saharate” (charlatans et sorcières) qui interviennent pour régler les problèmes que les médecins ou les structures de la société n'ont pu ou su gérer. Autant dire que rien n'a changé par rapport aux pratiques sorcières de l'époque médiévale. Dans les souks, sont effectivement disponibles des plantes, insectes et animaux séchés aux vertus magiques ou encore des préparations ne servant qu'aux manipulations des “taleb”. Ces derniers sont ainsi fréquemment consultés pour leur savoir.
Ils font appel souvent à l'aide des démons et des djinns (forces invisibles), durant leur rituel, pour les envoûtements. Les problèmes qui reviennent sont l'amour, le travail, la fécondité et même la politique. Comme ils prétendent faire du bien, les charlatans font brandir leurs capacités pour le mal. Beaucoup de personnes craignent d'être envoûtées. Cette crainte du mal ou de la maladie inexpliquée ou incurable pousse un grand nombre de gens à chercher l'aide de guérisseurs spirituels lorsque la médecine n'est pas disponible ou est inabordable. “La majorité des gens croient que les djinns (démons) peuvent posséder un être humain. Quand un guérisseur leur parle le même langage, loin de celui de la psychiatrie, les gens y croient et jouent le jeu inconsciemment”, avance un psychiatre de Bordj Bou-Arréridj. Il n'est pas rare que des personnes viennent visiter les tombeaux des saints en laissant des sous-vêtements souillés, des cheveux, ongles, et qui y égorgent des bêtes au nom de tel ou tel “wali” (saint), ou “djinn”, pour s'adonner à ces pratiques. La plupart des “taleb” avaient bien préparé leur stratégie marketing. Crâne rasé ou une gandoura bien blanche et surtout parfumé de b'khour, ils suivaient à la lettre le vieil adage qui disait que “le silence est une sagesse”. Ils racontaient être capables d'affronter les mauvais esprits qu'ils chassaient du corps de leurs patients.
La plupart des gens qui venaient voir ces charlatans étaient souvent affectés de maladies graves ou chroniques, voire incurables. Ils affirmaient que leur situation s'est améliorée après sa visite. Pour les médecins et autres spécialistes en psychologie et anthropologie, il n'est pas exclu qu'un malade souffrant d'une maladie psychosomatique soit guéri dans ce genre de cas. Cela conforte les charlatans et leur permet de poursuivre leur commerce. Bien sûr, des scandales éclatent çà et là. Des personnes sont escroquées. D'autres sont agressées, particulièrement les femmes. Mais cela ne pousse pas les gens à déserter ce milieu. Une réaction de toute la société est nécessaire pour combattre ce phénomène.


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