Le Conseil de sécurité et de paix de l'Union africaine a réitéré son appel à fixer une date pour la tenue d'un référendum d'autodétermination pour que le peuple sahraoui puisse faire valoir son droit à l'indépendance. Si Mohammed VI a fait du Sahara occidental une affaire personnelle et sacrée, l'Union africaine a fait de sa décolonisation une question de principe: celle du droit d'un peuple à disposer librement de son destin. L'UA ne lâche pas prise et tient à rester à la manoeuvre tant que cet objectif n'est pas atteint... Le Conseil de sécurité et de paix de l'Union africaine a réitéré son appel à fixer une date pour la tenue d'un référendum d'autodétermination pour que le peuple sahraoui puisse faire valoir son droit à l'indépendance. Le CS a appelé à «trouver une solution juste et équitable du conflit au Sahara occidental, conformément avec les buts et les principes de la Charte des Nations unies, et dans le plein respect de la légitimité internationale.» est-il mentionné dans son dernier rapport sur la paix et la sécurité en Afrique rapporte une dépêche de l'agence de presse officielle sahraouie datée du 3 février. «Le Conseil de la sécurité et de la paix a appelé la communauté internationale à assumer la pleine responsabilité envers ce conflit qui a duré plus de quatre décennies, réitérant son appel à la nécessité de fixer une date pour un référendum pour le peuple sahraoui», indique le même canal d'information. Les droits de l'homme piétinés et les ressources naturelles pillées par l'occupant marocain ont été mis en exergue dans le document. Il faut rappeler que l'appel du Conseil de sécurité africain qui émane du 26e Sommet de l'UA intervient à quelques encablures du Forum de Crans Montana qui est prévu, du17 au 22 mars, pour la seconde fois consécutive dans la ville de Dakhla, capitale du Sahara occidental occupé. L'Union africaine qui avait mené une vigoureuse campagne pour son boycott redescend dans l'arène pour faire échec à ce second essai de forfaiture chaperonné par le Palais royal. Rappelons qu'à l'occasion de sa 496ème réunion qui s'est tenue le 27 mars 2015, le Conseil de paix et de sécurité de l'UA qui a pris à bras-le-corps la question sahraouie, avait décidé de mettre en place un Groupe international de contact sur le Sahara occidental (GIC-SO), en vue de la maintenir sur l'agenda de la communauté internationale et de mobiliser le soutien nécessaire pour le règlement rapide du conflit à l'occasion de sa 496e réunion qui s'est tenue le 27 mars 2015. Le Comité ad hoc de chefs d'Etat et de gouvernement sur le conflit du Sahara occidental, a par conséquent été réactivé et élargi. Il est composé de 10 chefs d'Etat et de gouvernement. Un «commando de choc» qui va «tarabuster» les capitales occidentales pour les mettre face à leurs responsabilités. Paris, Berlin, Londres, Madrid, Moscou, Washington... sont désormais régulièrement «sollicitées» pour que soit respectée la légalité internationale. Le président de la République sahraouie avait salué cette initiative du Conseil de paix et de sécurité (CPS), qui a appelé à tout mettre en oeuvre pour accélérer le processus de décolonisation du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique. Mohamed Abdelaziz avait mis en avant les décisions et «les pas franchis» par le CPS pour redynamiser le comité des chefs d'Etat et de gouvernement sur le Sahara occidental, la création de groupes de contact internationaux sur le Sahara occidental et la garantie d'une révision périodique de ce dossier. Le moment est tout indiqué pour le remettre sur le tapis. Dans moins de deux mois (le 30 avril 2016), le Conseil de sécurité de l'ONU doit voter une nouvelle résolution qui doit proroger le mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour l'Organisation d'un référendum au Sahara occidental). Le Conseil de sécurité de l'UA met tout son poids dans la balance pour qu'elle puisse pencher en faveur du peuple sahraoui.