Le comité des 24 de l'Organisation des Nations unies a exhorté le royaume à «se conformer à ses obligations internationales...». Le processus de décolonisation du Sahara occidental doit être mis en branle. L'appel est sans détours. L'ONU doit assumer ses responsabilités. Son comité spécial appelé communément Comité des 24 les lui rappelle. Les Etats membres de cet «organe onusien» chargé de la décolonisation «ont appelé à l'accélération du processus de décolonisation du Sahara occidental à travers la tenue, sans délai, d'un référendum d'autodétermination afin de permettre au peuple sahraoui de décider librement de son avenir», rapporte une dépêche de l'agence de presse officielle sahraouie datée du 25 juin 2015 à l'occasion d'une session consacrée à l'examen de la question sahraouie au siège de l'ONU du 15 au 25 juin. Ils ont exhorté le Maroc à «se conformer à ses obligations internationales, en respectant le droit inaliénable des Sahraouis à l'autodétermination en application du Plan de règlement de 1991 adopté à l'unanimité par le Conseil de sécurité des Nations unies» lors d'une session consacrée à l'examen de la question sahraouie, qui s'est tenue du 15 au 25 juin au siège de l'ONU. «Il incombe à l'ONU d'assurer la mise en oeuvre, en coordination avec l'Union africaine (UA), des résolutions pertinentes de l'Assemblée générale (AG) et du Conseil de sécurité qui consacrent le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance», ont souligné dans un communiqué commun les représentants de huit pays (Vénézuela, Equateur, Cuba, Nicaragua, Bolivie, Afrique du Sud, Sierra Leone et Algérie). Lors du 25 ème Sommet de l'Union africaine qui s'est déroulé en Afrique du Sud, le Premier ministre, Adelmalek Sellal, avait déclaré que le peuple sahraoui subissait les «affres d'un colonialisme d'un autre âge». «Je voudrais...évoquer le dernier cas de décolonisation en Afrique, à savoir le territoire du Sahara occidental, qui continue de subir les affres d'un colonialisme d'un autre âge. En dépit des efforts déployés par notre organisation, la décolonisation de l'Afrique demeure inachevée», avait noté lors de son allocution le représentant du président de la République Abdelaziz Bouteflika. Il faut rappeler que la présidente de la Commission de l'Union africaine Nkosazana Dlamini-Zuma avait fait une vibrante et émouvante déclaration, au sujet de la cause sahraouie, lors de la cérémonie de la célébration du 52ème anniversaire de la fondation de l'Organisation de l'unité africaine (OUA). «Il reste une tâche à accomplir, parce que la mission émancipatrice de l'OUA (rebaptisée UA, Ndlr) a été accomplie à l'exception de la région du Sahara occidental», avait déploré l'ex-chef de la diplomatie sud-africaine (1999 à 2009). «C'est le dernier avant-poste de l'occupation coloniale en Afrique, qui doit être démantelé dans l'accomplissement de la vision des pères fondateurs, à lutter pour une Afrique pleinement indépendante et souveraine», avait ajouté à cette occasion Robert Mugabe, président du Zimbabwe et président en exercice de l'Union africaine. L'UA qui a décidé de bouter le Maroc hors des territoires du Sahara occidental qu'il occupe depuis plus de quarante années au mépris de la légalité internationale, est revenu à la charge à l'occasion de son dernier sommet. Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine avaient appelé, le 15 juin dernier, l'Assemblée générale des Nations unies à «fixer une date pour la tenue du référendum d'autodétermination...», pour que le peuple sahraoui puisse en finir avec la colonisation marocaine.