«Même si mon père était la kabla «quaâba» je ne ferais aucune prière pour lui, je lui souhaite la mort». C'est en ces termes que K. Ahmed, âgé d'à peine 20 ans, accusé d'attentat à la pudeur avec violence sur sa petite soeur de 13 ans s'est exprimé devant le juge. A la suite d'une plainte émanant de son père, il a été entendu lors d'un procès qui nous a bien démontré que la société ne cesse de perdre ses repères et que la question reste posée, qu'en sera-t-il réellement demain? En effet, c'est en date du 17 janvier 2004, que le père de l'accusé a déposé une plainte contre son propre fils, pour un acte contre nature sur sa soeur âgée de 13 ans, tous deux issus d'un premier lit. A la barre K. Ahmed, rejette en bloc les faits qui lui sont reprochés sous prétexte que son père, après avoir divorcé de sa première femme, ne cesse de lui poser des problèmes. D'ailleurs, dira l'accusé, c'est la raison pour laquelle dès mon jeune âge, j'ai connu les centres de rééducation pour mineurs.Mon père est la cause de notre malheur et je me sens victime d'un complot. Certes, je suis un délinquant, mais pas au point de faire cela. A la barre, la fille accompagnée de sa mère, confirme cet acte, quant à la mère, elle appuie les déclarations de son fils. Le représentant du ministère public requiert 5 ans de prison ferme. La défense plaide non coupable, mettant en exergue, l'expertise médicale qui ne stipule aucune blessure, ni abus et sollicite l'acquittement pur et simple de son mandant. Le tribunal confirme les doléances de la défense et acquitte K. Ahmed.