Grand Prix du documentaire à L'eau rouge Le Prix du meilleur documentaire est revenu à L'eau rouge co-réalisé pas les Français Mirabelle Fréville et Philippe Baron tandis que celui du meilleur court métrage est revenu à Zakaria de Leïla Bouzid... Le rideau est tombé lundi dernier sur la 6e édition des Journées cinématographiques d'Alger avec la remise des prix aux lauréats. Tout d'abord, celui du meilleur scénario. D'emblée, le jury a exhorté les participants à envoyer des scénarios mieux élaborés et surtout mieux écrits que ceux qu'ils ont reçus estimant la qualité de certains scénarios de très faible. Toutefois, certains sortent du lot. Côté documentaire, le Prix a été partagé ex-aequo entre Sabrina Draoui et Nazim Benhabib. Côté scénario court métrage Assia Debbache et Fawzi Bendjema ont reçu une mention spéciale. Le président de la catégorie court métrage fera remarquer avoir visionné 33 films partagés entre courts métrages algériens, arabes, et documentaires. «Le choix a été difficile», dira le président du jury et acteur algérien Mostefa Djadjam. Deux mentions spéciales ex aequo ont été décernées, notamment à Douce révolte de Fella Bouradji et Papillon de Kamel Laïche. Le Prix du meilleur court métrage algérien est revenu à Hier je reviendrai de Badra Hafiane. Cette dernière, émue soulignera que ce prix est dédié à tous les disparus, et ceux qui ont survécu. «Je le dédie aux survivants, à tous les Algériens qui ont survécu avec toute leur tristesse et leurs blessures... A tous les Algériens qui ont l'air fracassé, mais restent solides. A tous ceux qui sont partis et qui nous ont quittés», a-t-elle souligné. Jean Asselmeyer, président du jury de l'Union arabe des Associations de cinéma arabe annoncera deux mentions spéciales du jury, ex aequo partagées entre De l'eau et du sang de Abdallah El Jaouhari et Warda la passion de la vie du Tunisien Mahmoud Jamni. Un docu sur une artiste peintre malade du cancer et qui a lutté contre la maladie pour achever son travail. Le Prix du meilleur court métrage arabe a quant à lui récompensé Zakaria de Leïla Bouzid. Le réalisateur Larbi Benchiha, président du jury documentaire a annoncé pour sa part deux mentions spéciales ex aequo qui sont revenues à Akher kalam de Mohamed Zaoui et Hamid Benamra avec son film, Rêverie d'un acteur solitaire. Le Prix du meilleur documentaire a été décerné à L'or rouge co-réalisé pas les Français Mirabelle Fréville et Philippe Baron. Un film très important sur la transfusion sanguine et comment cette dernière a permis de sauver des vies pendant la Seconde Guerre mondiale. Avec aussi cette dénonciation chez les Américains de la distinction entre sang blanc et sang noir sans oublier le nazisme allemand. Aussi, notons qu'en 1942 une équipe clandestine a établi un centre de transfusion à l'hôpital Mustapha. Elle a pu sauver des milliers de vies. Par ailleurs, le Prix du public à été décerné à Mina Chouikh, avec son film Histoire hier et demain sur les moujahidate. Enfin, le Prix de la critique Mohamed Abdou est revenu à Mohamed Allal d'El Khabar. Lors de cette cérémonie de clôture, un hommage a été rendu à de grandes figures du cinéma aujourd'hui disparues dont Amar Laskri, Sid Ali Kouiret ou encore Youcef Chahine, alors que l'hommage au cinéaste italien Ettore Scola, disparu en janvier dernier, par la projection de son film Le bal a été annulé. Prenant fin lundi dernier, cette édition a montré encore une fois les carences de l'association et surtout le manque de compétences de certaines personnes travaillant à la Cinémathèque. Des problèmes techniques ont en effet émaillé à plusieurs reprises ces Journées cinématographiques d'Alger. Des couacs qui auraient pu être évités et sur lesquels on devrait sérieusement se pencher!