Le wali passe à l'action A Oran, les bâtisses illicites poussent comme des champignons. Le littoral oranais, notamment celui de la partie ouest de la corniche oranaise, sera totalement assaini. C'est du moins ce qu'a laissé entendre le wali d'Oran, Abdelghani Zaâlane, qui a conduit une forte délégation en fin de semaine dernière en se rendant dans la ville touristique d'Aïn El Türck. A peine atterri dans cette ville, il a ouvert le feu sur les responsables locaux, les stigmatisant tout en dénonçant leur passivité face à la généralisation des bidonvilles un peu partout sur les plages. Dans son grand coup de gueule, il les a sommés de passer à la vitesse supérieure dans l'assainissement du littoral à commencer par la démolition des constructions réalisées aux abords de la baie dénaturant la Grande Bleue. En tout, ce sont 60 somptueuses villas qui sont concernées par la démolition. Elles ont été construites illégalement depuis le mois d'octobre de l'année dernière. Dans un passé récent, la daïra d'Aïn El Turck, en collaboration avec les municipalités qu'elle chapeaute, a lancé une campagne d'assainissement dans la commune de Mers El Kebir et El Ançor. En tout, plus d'une centaine de taudis ont été rasés, tandis que les assiettes foncières à récupérer seront mises sous surveillance rigoureuse. Avant de passer à l'action, leurs occupants ont été mis en demeure par les services de l'urbanisme des municipalités les sommant d'évacuer les lieux. La majeure partie de ces constructions illégales se dresse sur des terrains appartenant aux services domaniaux et forestiers. Plusieurs dizaines de ces habitations de fortune ont été érigées sur des sites devant abriter des projets d'utilité publique. Plus grave encore, ces constructions ont même envahi le domaine maritime comme les îles Habibas situées à quelques miles nautiques des somptueuses plages des Andalouses. Les autorités locales ont donc pour objectif d'en finir avec les constructions illicites qui ont totalement dénaturé l'aspect esthétique des villes et agglomérations de la deuxième capitale du pays. Dans un passé récent, les services urbanistiques de la wilaya avaient évoqué une mesure devant concerner la démolition de 310 constructions illicites. Cette mesure est inhérente à la commune de Mers El Kebir qui devra mettre à plat 130 taudis, 80 autres dans la commune d'Aïn El Türck, 50 habitations illicites dans la commune de Bousfer et 50 autres dans la commune d'El Ançor. En plus de l'implication des services d'urbanisme des communes côtières, les services forestiers ont joint leurs efforts en procédant au recensement de ces habitations illicites prenant des allures phénoménales et qui poussent comme des champignons un peu partout dans les 26 localités composant la wilaya d'Oran. Les «bidonvilles» continuent à ceinturer la wilaya d'Oran malgré tous les efforts fournis dans le cadre de la lutte contre la prolifération d'un tel phénomène. En plus des villes côtières de la partie ouest d'Oran, plusieurs autres agglomérations sont infestées par les taudis. Les habitants de la commune de Hassi Bounif continuent à crier à l'abandon en dénonçant la multiplication des habitations non conformes aux normes de construction défigurant le tissu urbain.