Une ouverture d'exportation sur plusieurs pays européens, semble être du domaine du possible «C'est toute l'importance de cette réunion d'évaluation. Il faut trouver les moyens d'encourager et d'initier toutes les wilayas productrices, à transformer et exporter.» Diversification, production, transformation et exportation, ont été les maîtres-mots du ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. Sid Ahmed Ferroukhi, lors de la réunion hier à Alger, avec les représentants de l'interprofession de la filière de la pomme de terre. Au centre des débats, l'évaluation de la situation de la filière, en vue de gérer le surplus de production qui caractérise l'arrière-saison, et les mesures à prendre pour lancer la saison 2016. Au demeurant, il s'agit de 22.000 hectares plantés, pour un objectif de 70.000 hectares. Dans ce sens, il est prévu pour stabiliser les prix et maintenir les revenus des agriculteurs, une augmentation de stockage de la pomme de terre fraîche, de 60.000 tonnes, en plus de 40.000 tonnes déjà stockées dans le cadre du Syrpalac. Par ailleurs, le ministre a longuement insisté sur la nécessité d'exporter, pour maintenir les équilibres de la filière. «C'est toute l'importance de cette réunion d'évaluation. Il faut trouver les moyens d'encourager et d'initier toutes les wilayas productrices, à transformer et exporter», précise le ministre. A cet effet, le ministre souligne que l'évaluation doit se baser sur des estimations réelles qui reflètent scrupuleusement la valeur du stock réel «on ne peut pas gérer avec de fausses données, si on veut aller vers l'exportation, il faut dépasser cet état de peur, que ce soit de la pénurie ou de la surproduction», explique M.Ferroukhi. Dans le même sens, plusieurs étapes doivent être respectées afin de se préparer pour ce passage. Il s'agit en profondeur d'assainir la situation financière des producteurs stockeurs, qui au demeurant se déroule sur un bon rythme accusant un versement de l'ordre de 1 milliard de dinars de la part de Frigomédit au profit de ces agriculteurs. Dans le même sillage, il s'agira de réduire l'importation de la semence «A» à l'horizon 2019, avec un objectif d'assurer la diversité variétale par rapport aux normes et aux exigences de production. Pour ce faire, il est impératif de renforcer le processus d'assainissement et de mise à niveau des établissements de multiplication de semence de pomme de terre. En outre, pour renforcer et faciliter les opérations d'exportations, le ministre évoque l'organisation d'un forum d'exportation, pour se concerter avec responsabilité en vue de déterminer les moyens et les mesures nécessaires à cette nouvelle dynamique. Sur le même principe de facilitation, il sera mis en place un dispositif efficace et fluide pour la délivrance des certificats phytosanitaires, notamment pour les wilayas à fort potentiel d'exportation. D'un autre côté, l'interprofession en collaboration avec le ministère de l'Industrie, sont tenus dans le cadre d'un atelier de promotion de l'industrie de transformation de la pomme de terre, d'évaluer à travers l'Onilev(Office national interprofessionnel des légumes et des viandes), et l'Itcmi (Institut technique des cultures maraîchères et industrielles), d'examiner en 10 jours les projets Par ailleurs, le ministre explique que pour passer à une activité d'exportation efficiente, il est clair que l'ensemble des wilayas productrices, doivent se structurer et s'inscrire dans cette optique «mon seul souci est le bien-être de l'agriculteur. Le secteur doit leur assurer la disponibilité de la semence, et agir de façon à ce que les prix de la pomme de terre ne descendent pas au-dessous du prix référentiel de 27 DA», précise le ministre. D'un autre côté, les premières exportations, notamment vers la Russie, ont révélé une bonne appréciation du marché international, par rapport à la qualité de la pomme de terre algérienne, selon le ministre. Dans ce sens, une ouverture d'exportation sur plusieurs pays européens, semble être du domaine du possible, si toutes les conditions sont réunies pour promouvoir et consolider les actions et les axes qui permettront la transition vers l'activité d'exportation, «nous sommes prêts à accompagner tous les opérateurs qui veulent se lancer dans ce domaine, ceci étant, l'exportation reste une affaire d'opérateurs privés, nous sommes là pour superviser, pour les aider, les accompagner et les orienter», conclura le ministre.