Le cinéma burlesque est revenu cette semaine avec la programmation au Mougar des aventures désopilantes des frères Dalton. Les Dalton, cette comédie du réalisateur français Philippe Haim adaptée de la célèbre bande dessinée de l'artiste Moris, relate l'histoire de ces bandits les plus foireux du Far West. Ils décident de dévaliser une banque pour faire plaisir à leur mère. Or, malheureusement pour eux, leurs ennuis ne font que commencer. Après une évasion de prison, les quatre frères traversent la frontière mexicaine en quête d'un sombrero magique qui leur permettra d'arriver à leurs fins. Mais Lucky Luke, le justicier servant, est à leurs trousses, et parsèmera leur parcours d'embûches et d'obstacles. En effet, cette comédie sortie en France depuis le 8 décembre dernier est déjà arrivée chez nous et programmée à la salle El Mougar. Aussi, les cinéphiles sont nombreux à venir apprécier les aventures de ces personnages diaboliques et «terribles», qui vous font passer d'excellents moments de détente. En fait, par les temps qui courent, il est rare de voir des bousculades devant les guichets. La BD revisitant les désopilants Frères Dalton a attiré beaucoup de monde dans une salle qui a retrouvé le temps d'un film, son lustre d'antan où le rire était roi. Le personnage des Dalton, les bandits les plus maladroits et les plus crétins du Far West, ne sont que le fruit de l'imagination du scénariste français René Goscinny, -créateur, avec Uderzo, d'Astérix, le héros du village gaulois qui tient tête à l'armée de César-, récemment décédé qui, avec les Dalton, donne à voir une autre palette de son art. Le réalisateur de ce long-métrage a su tirer son épingle du jeu grâce à un abattage phénoménal d'Eric et Ramzy, ce duo d'enfer qui a donné tout leur volume aux personnages mythiques des Dalton. Cette réalisation qui ciblait le jeune public semble avoir atteint son but, le film donnant vie à l'univers morisien, le dessinateur des Dalton et de Lucky Luke. Les puristes joueront forcement les offusqués, mais les enfants s'y amusent et trouvent la joie de vivre sans arrière-pensée. Cette fresque de rire et d'humour a été bien entreprise par des comédiens totalement en phase avec l'esprit de la comédie dont l'objectif restait de faire rire intelligemment en recréant ce monde de l'absurde et de la bêtise spécifique aux Dalton, trop «bête» pour être vrai. Les Dalton restera à l'affiche de la salle El Mougar, jusqu'au 9 janvier prochain, mais attention, il faut se dépêcher pour le voir. Un conseil : à consommer sans modération. Film les Dalton à la Salle El Mouggar jusqu'au 9 janvier à 14h, 16h, 18h et 20h. Prix 100 DA