Amar Saâdani veut élargir son front Le secrétaire général du FLN convoque son bureau politique et réunit les jeunes étudiants, militants du parti. Le FLN veut relancer son initiative du Front large dédié au soutien exclusif et sans conditions du programme du président Bouteflika. Tous les représentants des partis, organisations et personnalités ayant pris part à la rencontre de son lancement seront conviés à une autre rencontre qui se tiendra au début de mars prochain pour évaluer leur action. Il s'agit des partis qui ont déjà déclaré leur adhésion à cette démarche. Lancé en octobre dernier, le Front, pour Saâdani, qui a tout l'air du projet du régime, d'après certains politiques, a été mis en veille le temps du renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation et le projet de révision de la Constitution. Pour certains, ladite initiative est un comité de soutien permanent à Bouteflika, et une contre-initiative à celle d'Ahmed Ouyahia. A titre de rappel, «l'initiative politique nationale pour le progrès dans la cohésion et la stabilité» destinée à appuyer sans réserve le programme politique du chef de l' Etat, n'a séduit que des micro-partis. les partis qui ont déjà déclaré leur adhésion à la démarche vont se retrouver lundi prochain au siège du FLN pour une première réunion. Une quinzaine de petites formations politiques, quelques organisations satellites du FLN et certaines personnalités nationales ont adhéré à ce projet que d'aucuns ont qualifié de «mort-né». Parmi les partis politiques, l'on citera notamment le TAJ d'Amar Ghoul, seul parti siégeant au gouvernement à y répondre favorablement. En plus de TAJ, une multitude de partis microscopiques ont répondu à l'appel. Il y a aussi les organisations affiliées au FLN, comme l'Unpa de Mohamed Allioui, l'organisation estudiantine Unéa, l'Organisation des victimes du terrorisme l'Onvtad de Rabha Tounsi, une multitude d'Organisations se proclamant de la réconciliation nationale. Le secrétaire général de la Centrale syndicale, Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, a également assisté au lancement. Mais la surprise reste la présence de la secrétaire générale de l'Unfa, dont la présidente est cadre du RND.Saâdani a voulu faire de cette initiative un cadre de dialogue et de consultations périodiques, sans doute pour tenter de faire de l'ombre à l'opposition regroupée au sein de l'Isco. L'offre de Saâdani est de mettre sur pied un Front large, du reste rejetée par son allié stratégique, le RND, et toute l'opposition, demeure une notion galvaudée. Outre le RND, Djaballah, Louisa Hanoune, le FFS ont réservé une fin de non-recevoir à l'invitation de Saâdani. Invité par le FLN à adhérer à son initiative politique, la réponse du Front du changement de Menasra avait été mi-figue mi-raisin. Il a affirmé avoir trouvé des propositions intéressantes et émis des réserves sur d'autres points. Les observateurs estiment qu'à travers son initiative, le secrétaire général du FLN travaille pour son propre compte dans la perspective des prochaines échéances électorales. Le FLN qui lorgne le Conseil supérieur de la jeunesse, dont la création est prévue dans le projet de révision de la Constitution, mobilise des jeunes, notamment ceux issus de la communauté estudiantine. Dans ce contexte, une conférence nationale des jeunes du FLN est prévue pour demain. Le bureau politique du FLN se réunira dans l'après-midi du même jour. Le FLN a programmé une autre rencontre pour les femmes au courant du mois de mars. Par ailleurs, les autorités françaises ont récemment accordé le statut d'association à caractère politique au Front de libération nationale dans l'Hexagone. «Le secrétaire général du FLN a chargé le responsable de son parti en France de tenter de régler l'affaire relative à la création d'une association FLN en France par un groupe de binationaux», apprend-on.