Sur les 900 milliards de centimes engrangés par la SAA en 2003, seuls cinq milliards sont issus du secteur sportif. Les règlements généraux de la Fédération algérienne de football, par exemple, sont clairs. Ainsi, peut-on relever dans les RG de la FAF «une attestation délivrée par l'assureur, conforme au contrat d'assurance concernant l'ensemble des membres du club, en application de l'article l36 des règlements généraux». Pourtant, dans la réalité ces dispositions réglementaires de la FAF relatives aux compétitions dans le chapitre intitulé «engagements des associations pour la saison 2004/2005» ne sont pas, le plus souvent, suivies d'effets. Un constat que le directeur général de la Société algérienne des assurances, M.Amara Latrous, avait souligné lors d'une conférence-débat au Forum des sportifs algériens ayant pour thème «les risques accidentels des sportifs, dans leur vie aussi bien professionnelle que privée». Partant de ce constat, il devait souligner la nécessité d'une culture d'assurance au sein du milieu sportif. «Sur les 900 milliards de centimes engrangés par la SAA en 2003, seul cinq milliards sont issus du secteur sportif, ce qui est insignifiant», avait fait remarquer M.Latrous. Toutefois, il y eu un sursaut consécutif aux admonestations du ministre de la Jeunesse et des Sports qui a incité les responsables du mouvement sportif national à veiller au strict respect des conditions de sécurité des athlètes. Depuis, une certaine prise de conscience est à signaler, relève M. Belaribi, chef de division et cadre dirigeant à la SAA. «Depuis quelques temps, les dirigeants et particulièrement les athlètes, ont pris conscience qu'un accident est vite arrivé», a-t-il souligné. Mais, depuis que la SAA a organisé des journées d'information «il y a une avancée sensible», reconnaît M.Belaribi, «sans pour autant qu'elle soit substantielle». Les clubs sont désormais tenus de souscrire un contrat d'assurance couvrant leur responsabilité civile vis-à-vis des tiers et une assurance-accident pour les dirigeants, staff technique et joueurs, lors de l'exercice de leur fonction au sein du club. «Les capitaux souscrits pour la couverture des joueurs restent limités» regrette M.Belaribi.De ce fait, le budget affecté par les clubs pour la contractualisation des athlètes demeure insignifiant. Pour y remédier, M.Belaribi suggère que «l'Etat, premier pourvoyeur de fonds, devrait dans ce contexte, déterminer la part du budget alloué à la police d'assurance des athlètes». Sur ce point, les clubs sont tenus de souscrire un capital, en cas de décès ou l'indemnisation en cas d'incapacité permanente, qui ne peut être inférieure à deux millions de dinars. Concernant les autres risques encourus, M.Belaribi soutient que la loi «oblige les exploitants d'installations sportives à prendre des mesures contre les tiers en cas de dommage mais le niveau des capitaux à souscrire est limité, il faut que les dirigeants souscrivent avec le budget allant en adéquation avec le matériel et les personnes» au vu du mauvais état des infrastructures et de la déficience du matériel utilisé. «Cette assurance ne doit plus se limiter à l'acte administratif (signature et reconduction du contrat mécaniquement d'année en année)» a rappelé le ministre qui appelle les responsables des fédérations et associations sportives à souscrire des assurances qui prennent en compte des paramètres importants tels que le niveau de pratique des athlètes et les risques spécifiques liés à la discipline sportive concernée. Cependant, toutes ces dispositions, pertinentes certes, demeurent cependant pour le moment, des voeux pieux.