La pièce Le cadavre encerclé plusieurs associations culturelles et autres maisons de jeunes et de la culture se sont mobilisées pour rendre un vibrant hommage à ce défenseur infatigable de la langue et de la culture amazighes. celui qu'on appelait respectueusement «Dda L'mouloud Nath Maâmar», le militant démocrate infatigable, l'écrivain-auteur, le linguiste, l'anthropologue, Mouloud Mammeri en l'occurrence, a été ressuscité avant-hier à la Maison de la culture Taos Amrouche de Béjaïa à l'occasion du 27e anniversaire de sa disparition tragique, le 26 février 1989. En effet, pour que nul n'oublie, la direction de la Maison de la culture a concocté un riche programme pour le revisiter et l'évoquer en l'espace d'un après-midi comme chaque année depuis sa disparition. Une tradition que plusieurs localités du pays en général et la Kabylie en particulier pérennisent depuis qu'il a nous a quittés. En effet, à l'occasion du 27e anniversaire de la disparition du regretté Mouloud Mammeri, illustre écrivain, linguiste, anthropologue, plusieurs associations culturelles et autres maisons de jeunes et de la culture se sont mobilisées pour rendre un vibrant hommage à ce défenseur infatigable de la langue et de la culture amazighes. Une occasion qui intervient avec l'avènement de l'officialisation de la langue amazighe par la nouvelle Constitution. Une manière de dire à Dda l'Mouloud que son combat et son sacrifice pour cette cause n'ont jamais été vains... En plus du traditionnel recueillement sur sa tombe dans son village natal Taourirth Mimoune, dans les Ath Yenni, plusieurs activités sont programmées pour le revisiter et le «rappeler parmi les vivants», même s'il n'a jamais quitté les esprits des gens épris de la démocratie et des causes justes, notamment la cause amazighe. «Cette année qui intervient plus spécialement au moment où l'une des causes les plus défendues par Dda l'Mouloud, à savoir la langue, est désormais nationale et officielle, nous avons arrêté un programme pour commémorer le 27e anniversaire de sa disparition. Cette commémoration est placée sous le thème «oeuvres et parcours d'un intellectuel atypique». Le programme concocté pour cette année comporte une conférence-débat et une représentation théâtrale des étudiants de Tizi Ouzou. C'est une façon comme une autre de revisiter l'oeuvre de Mammeri et surtout de le faire connaître pour la jeune génération». Mme Fatima Malika Boukhelou, professeure à l'université de Tizi Ouzou a revisité le parcours et les oeuvres de Dda l'Mouloud en présence d'un public nombreux, composé essentiellement de jeunes étudiants venus découvrir le parcours et les oeuvres de celui qui est désormais un repère incontournable de la démocratie et de la lutte pour la culture et la langue amazighes. Une pièce de théâtre, une nouvelle adaptation du «Cadavre encerclé» de Kateb Yacine, mise en scène par Mokrab Lyès et jouée par la troupe la Nova a été au programme de cette commémoration. Une pièce jouée par 10 jeunes étudiants de l'université de Tizi Ouzou venus spécialement commémorer ce 27e anniversaire de la mort de celui qui a été l'un des précurseurs de la défense de la culture et la langue amazighes.