«Le déclin continu du nombre de puits en activité aux Etats-Unis devrait permettre au Brent... de se maintenir au-dessus du seuil symbolique des 36 dollars le baril et au WTI de se reprendre», estiment les analystes du second groupe bancaire allemand Commerzbank. Une brèche va probablement s'ouvrir pour que les cours de l'or noir sortent du rouge. Les puits de pétrole en activité aux Etats-Unis sont en déclin. «Le nombre de puits pétroliers a décliné de 110 au cours des cinq dernières semaines et de près de 1100 depuis le début de 2015», soulignaient les experts de Commerzbank. Ils ont atteint leur plus bas niveau depuis 2009. Une bonne nouvelle: le pétrole de schiste américain a noyé un marché qui était déjà jugé saturé. Cette donne qui est le fruit de la baisse des prix représente une aubaine pour le baril. Une opportunité pour qu'il puisse rebondir durablement et s'orienter définitivement à la hausse. Qu'en pensent les spécialistes?«Le déclin continu du nombre de puits en activité aux Etats-Unis devrait permettre au Brent de franchir à la hausse et de se maintenir au-dessus du seuil symbolique des 36 dollars le baril et au WTI de se reprendre», estiment les analystes du second groupe bancaire allemand Commerzbank. Une donnée associée au gel annoncé de la production des pays producteurs (Opep et hors Opep) qui pourrait déclencher l'étincelle. Une nouvelle réunion est programmée pour la mi-mars entre l'Arabie saoudite, le Qatar, le Venezuela (trois membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole) et la Russie. Une initiative qui devrait conduire à d'autres mesures plus «radicales» absolument nécessaires pour éponger le surplus de pétrole qui inonde le marché, conséquence directe de la dégringolade des prix. Les cours de l'or noir ont perdu plus de 70% de leur valeur entre le mois de juin 2014 et aujourd'hui. Depuis pratiquement le début du mois de janvier 2016 le baril n'arrive pas à se hisser au-dessus de la barre des 40 dollars tout en plongeant à quelques reprises au-dessous des 30 dollars. Qu'en est-il actuellement? Hier vers 12h00 à Alger, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 35,29 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 19 cents par rapport à la clôture de vendredi alors qu'autour de 15h00, le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en avril gagnait 31 cents à 33,09 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Le baril donne l'impression de vouloir s'installer sur une courbe haussière même s'il a perdu du poil de la bête par rapport à vendredi dernier (ultime séance de cotation de la semaine, Ndlr). Il avait grimpé ce jour-là jusqu'à 37 dollars à Londres, un maximum depuis le 5 janvier, tandis qu'à Londres il s'est hissé à 34,69 dollars, son plus haut niveau depuis le 28 janvier. Le cap sera-t-il maintenu? «La future orientation des cours dépend (du fait) de savoir si les investisseurs décident de se focaliser sur le statu quo (offre excédentaire mondiale continue, aucun signe d'un gel de la production, le pétrole de schiste américain qui est simplement en veille) ou sur ce qui pourrait sortir d'une réunion de pays producteurs de pétrole en mars c'est-à-dire une sorte d'accord qui pourrait ou non conduire à des contrôles de production», ont fait remarquer Mike Van Dulken et Augustin Eden, analystes chez Accendo Markets, la décantation ne s'étant pas encore faite... Wait and see.