Le corps des douanes algériennes sous les secousses des décisions du patron de ce secteur, qui a promis de l'assainir de la gangrène du pourrissement et de la délinquance économique. Le directeur général des douanes algériennes, Kaddour Bentahar, vient pour divers dépassements, de suspendre 17 cadres douaniers de leurs fonctions, dont quatre activant à l'aéroport international Houari Boumediene, apprend-on de source douanière. 13 des cadres concernés par cette décision occupaient, comme précisé par la même source, les postes d'inspecteurs principaux des opérations commerciales (Ipcoc) au niveau d'Alger-Port, Aïn Taya, Boumerdès et les Pins maritimes. Quant aux quatre autres cadres douaniers relevés de leurs fonctions, il s'agit du chef d'inspection divisionnaire aéroport fret, suite à un scandale dénoncé par un opérateur économique. Situation qui n'a laissé au patron des douanes algériennes d'autre choix que de sévir rigoureusement. La série de suspensions s'est élargie pour atteindre l'inspecteur principal de visite Ipvv de la même structure aéroportuaire et un inspecteur principal des brigades et un agent douanier en l'occurrence. Ces derniers seraient, selon les révélations de nos sources, impliqués dans un scandale de gros calibre. Les dessous de cette affaire seraient liés à une plainte déposée par un attaché militaire de l'ambassade américaine en Algérie USA et un diplomate jordanien. Les deux diplomates auraient fait l'objet d'une subtilisation d'une importante somme d'argent en devises, lors de leur passage au contrôle douanier, devait préciser la même source, et d'ajouter qu'une fois mis au parfum, le directeur général des douanes algériennes, a fermement instruit de la restitution de l'argent aux deux diplomates et décidé la suspension immédiate des douaniers indélicats. Selon certaines indiscrétions, le patron des douanes algériennes, Kaddour Bentahar est fort déterminé à assainir son secteur de tout pourrissement et à revoir toute la politique de ce secteur paramilitaire, nous dit-on. Par ailleurs, il est signalé que le premier responsable de ce secteur, a décidé d'être au four et au moulin. En effet, suivant jusqu'au bout toutes les affaires scandaleuses qui entachent son secteur, notamment au niveau du port de la wilaya d'Annaba, où le pourrissement a atteint son apogée, notamment depuis la fin du troisième trimestre de 2015. Une année qui a enregistré d'importantes tentatives d'introduction frauduleuses de produits prohibés, impliquant outre des opérateurs économiques sans scrupules, des cadres douaniers, des agents de la DCP et des pafistes de cette institution portuaire. Dans ce sens, on apprend de source douanière que le DG des douanes a demandé à son homologue de la Dgsn, le général-major Abdelghani Hamel, de lui transmettre des informations sur l'affaire des trois conteneurs de produits cosmétiques, ces derniers interceptés il y a plus d'un mois, par la brigade économique. Le juge d'instruction en charge du dossier, semble avoir retenu l'accusation de complicité à l'encontre de trois cadres douaniers qui, au moment où nous mettons sous presse sont suspendus de leurs fonctions, tout autant que deux cadres de l'inspection de contrôle aux frontières, relevant de la direction du commerce d'Annaba. Pour la fameuse affaire qui a fait couler beaucoup d'encre, les trois Boxer pour lesquels une personnalité en Kango noire et talkie-walkie à la main est intervenue pour leur sortie, interceptés avant leur sortie du port d'Annaba, sur la base d'instructions émanant du DG des douanes algériennes qui avait eu lui-même l'information sur la tentative de leur sortie du port d'Annaba. On apprend de source douanière que les conducteurs des trois fourgons, se trouvent au moment où nous mettons sous presse, hors du territoire algérien. Selon les informations fournies par nos sources, l'un des chauffeurs a quitté le pays depuis le port d'Alger. Les deux autres ont franchi les frontières terrestres via la Tunisie, devait préciser la même source. Une situation qui renseignerait surtout sur le laisser-aller des services en charge de contrôler nos frontières, notamment la façade Est du pays. Sinon comment expliquer la sortie des trois chauffeurs recherchés dans cette affaire qui, selon nos sources, impliquerait des personnalités influentes dans la wilaya d'Annaba. D'ailleurs, c'est ce qui explique le cafouillage dans ce dossier que certaines parties prennent avec des pincettes... Signalons que ce scandale de gros calibre a fait réagir les patrons des directions respectives, douanes algériennes et Sûreté nationale, à travers les commissions d'enquête dépêchées par les deux institutions, pour tenter d'éclairer les zones d'ombre d'une affaire qui n'a encore pas livré tous ses secrets.