Le roman du journaliste Kamel Daoud ne cesse de glaner les succès à travers les quatre coins du globe. Après la France où son roman a frôlé de très près le prix Goncourt, il y a un peu plus d'une année, et après avoir été traduit et publié aux Etats-Unis d'Amérique, le roman de Kamel Daoud, Mersault contre-enquête (Editions Barzakh en Algérie et l'Aube en France) est actuellement en cours de traduction au Japon où il sera publié par une maison d'édition japonaise professionnelle ayant été séduite par ce livre. Le traducteur du roman de Kamel Daoud n'est autre que Udo Satochi, docteur d'Etat en littérature et spécialiste de la littérature maghrébine. Mersault contre-enquête est un roman qui a fait connaitre Kamel Daoud dans les milieux de la littérature francophone, mais aussi des lecteurs, notamment en Algérie, bien entendu mais aussi en France et au Canada puis un peu plus tard aux USA. Le succès de ce roman, qui est une réplique intelligente et talentueuse de L'Etranger d'Albert Camus, a atteint le continent asiatique. Le fait que le roman de Kamel Daoud ait séduit les auteurs et traducteurs japonais est un véritable exploit. Au Japon, les écrivains algériens ou maghrébins à avoir une place sur les étals des librairies se comptent en effet sur les doigts d'une seule main. Il y a bien entendu le romancier Yasmina Khadra, dont certains romans ont été traduits et sont vendus dans les plus grandes librairies de Tokyo et des autres grandes villes japonaises. Avant lui, des écrivains classiques ont aussi eu les faveurs des maisons d'édition japonaises. On peut citer: Assia Djebar, Mohamed Dib et bien entendu Rachid Boudjedra. Quant à Mouloud Feraoun, la traduction en langue japonaise de son premier roman, Le fils du pauvre est achevée. Le fils du pauvre traduit par l'universitaire Etsuko Aoyagi, sera édité à Tokyo en septembre 2016, a-t-on appris auprès de la traductrice. Les éditeurs japonais sont très exigeants, faut-il le rappeler, concernant le choix des romans à éditer. En plus de la qualité littéraire de l'ouvrage qui ne doit souffrir d'aucune équivoque, le livre, une fois édité, devrait assurer une rentabilité certaine, économie de marché oblige. On comprend donc bien que Kamel Daoud vient de réaliser un vrai coup de maître en se faisant traduire et éditer au Japon. Kamel Daoud inscrit ainsi son nom en lettres d'or dans l'univers littéraire grâce à son talent, lui qui s'est imposé depuis de nombreuses années comme un excellent chroniqueur de presse. L'Algérie ne peut qu'être fière de Kamel Daoud et de tous ceux qui font connaître notre pays par leurs savoir et talent.