La traduction en langue japonaise du roman Le fils du pauvre de l'écrivain Mouloud Feraoun a été «entièrement achevée», a-t-on appris, hier, à la clôture du colloque international sur la romancière Assia Djebar, organisé par l'université de Tizi Ouzou depuis samedi dernier. «Ma concitoyenne Etsuko Aoyagi de l'université du Japon vient d'achever la traduction intégrale de l'œuvre romanesque Le fils du pauvre de l'écrivain algérien Mouloud Feraoun. L'auteur de cette traduction est actuellement à la recherche, au Japon, d'une maison d'édition pour la publication de son travail», a indiqué à l'APS Kiyoko Ishikama de l'université nippone Shizuoka, invitée du colloque pour la présentation de sa traduction, en sa langue, de l'œuvre d'Assia Djebar L'Amour, la fantasia. Selon cette chercheuse en littérature, Mme Aoyagi se «trouve actuellement en Algérie dans le cadre d'un travail de recherche sur l'écrivain Mouloud Feraoun», a-t-elle informé pour expliquer la présence, hier matin, de sa concitoyenne à ce colloque, organisé par l'université de TiziOuzou, en collaboration avec «Le Cercle des amis d'Assia Djebar». Invitée à prendre la parole à l'ouverture de la séance matinale de cette rencontre, l'universitaire Aoyagi a affirmé que «la traduction dans mon pays joue un rôle essentiel dans la présentation et la réception de la littérature étrangère». «C'est par le biais de la traduction qu'on lit et apprécie les œuvres littéraires étrangères», a-t-elle expliqué. Dans ce contexte, elle a fait savoir que sur 80 000 titres (toutes disciplines confondues) publiés annuellement au Japon, 14 000 concernent le domaine de la littérature, dont 1 500 traductions d'œuvres littéraires étrangères.«Bien que nous (Japonais) soyons monolingues, nous avons une soif spontanée pour l'ouverture sur l'autre, à travers la littérature, moyen privilégié que nous utilisons pour nous adresser à d'autres pays», a-t-elle soutenu, en soulignant, dans ce sens, «le vif intérêt» que manifeste le pays du Soleil-Levant pour la littérature maghrébine avec qui, a-t-elle dit, «nous partageons des affinités fondamentales, telles que l'importance que nous accordons, dans nos sociétés respectives, à la famille et aux relations humaines».