Plusieurs partis, dont Taj, ont tenu à marquer leur soutien aux femmes A une année des élections législatives, les partis politiques se livrent à une bataille pour la conquête des voix féminines. Ils ne ratent pas l'occasion. Les partis sont nombreux à investir le terrain pour apporter leur soutien à la femme. La Journée internationale célébrée le 8 Mars est devenue un rendez-vous incontournable pour les acteurs politiques. Ces dernières années, ils se manifestent bien avant le jour -J-. Cette année, aucun parti n'est resté en marge. Des meetings, des conférences de presse et même des cérémonies pour rendre hommage à la femme sont prévus. Tous les moyens sont exploités pour la bonne cause. Qu'ils soient de la mouvance islamiste ou pas, de la coalition ou de l'opposition, les animateurs de la vie politique se bousculent au portillon ces jours-ci. La femme est au coeur de l'activité politique. Hier, le parti majoritaire du FLN et même le parti de Tajamoue Amal El Djazair ont tenu à marquer leur soutien aux femmes. Vendredi, le secrétaire général du mouvement Ennahda, Mohamed Douibi a affirmé que le rôle primordial de la femme est au sein de la famille et de la société. Lors d'un rassemblement organisé à Alger, M.Douibi a rappelé qu'à l'occasion de la célébration du 8 Mars son parti prônait le principe de complémentarité entre l'homme et la femme pour l'édification d'un Etat fort. Le mouvement Ennahda «prône le principe de complémentarité entre l'homme et la femme pour une société fondée sur des principes solides, condition sine qua non pour l'édification d'une Algérie forte, sûre et immunisée contre tout risque», a indiqué M. Douibi. Les partis se montrent tous reconnaissants envers la femme et multiplient les propositions. Cet intérêt n'est pas fortuit. Bien au contraire, tout est calculé en politique. A une année des élections législatives, les partis politiques se livrent à une bataille pour la conquête des voix féminines. Sachant que les femmes constituent un réservoir électoral important, les partis font tout pour plaire. Après avoir refusé de jouer le jeu pendant des décennies, les partis politiques toutes mouvances confondues se retrouvent dans l'obligation de faire du charme. L'article 31 de la Constitution algérienne qui garantit la promotion des droits politiques de la femme en fixant sa représentation à 30% au niveau des assemblées élues ne laisse guère le choix. Ce n'est pas tout. Un autre élément explique cette nécessité pour les partis. Le faible taux de participation aux élections incite davantage les partis à aller frapper à toutes les portes. La femme est le meilleur moyen pour accéder à ces voix dormantes au niveau des foyers et des campagnes. Etant majoritaire dans plusieurs domaines tels que l'enseignement, la santé, la justice, la femme reste moins présente en politique. En dépit des chances que la loi algérienne donne aux femmes pour briller dans le champ politique, la participation féminine demeure insignifiante. Preuve en est seulement deux femmes maires ont été élues lors des élections communales en 2012. Les partis refusent de placer les femmes en tête de liste. Certes, ces derniers font semblant d'encourager la participation de la femme dans la vie politique mais refusent de l'intégrer en force au sein des états-majors. Le nombre de femmes au sein des structures des partis reste insignifiant...