Les dernières intempéries qui se sont abattues sur la région de Béjaïa n'ont pas été sans conséquences sur le quotidien des habitants. Le bouleversement climatique a induit des coupures de routes, des éboulements, des glissements de terrain et des infiltrations au niveau de quelques habitations dans la ville de Béjaïa. Les chutes de neige ont provoqué des coupures de plusieurs routes qui sont restées fermées à la circulation dans diverses localités de la wilaya de Béjaïa. Les communes situées notamment sur les hauteurs de la vallée de la Soummam sont les plus touchées par la poudreuse qui a fermé les voies de communication. C'est le cas des communes d'Akfadou, Adekar, Chemini, Chellatta et Kendira, à la limite de la wilaya de Sétif, qui se sont retrouvées totalement isolées en l'espace de quelques heures, selon des villageois. La situation risque de durer plusieurs jours, comme cela est survenu fréquemment lors des dernières saisons hivernales. Les autorités communales et les services des travaux publics étaient sur place pour déneiger les chaussées qui sont vite recouvertes en raison de la densité de la neige. Les services de la direction des travaux publics ont également enregistré des éboulements et des glissements de terrain au niveau de nombreux axes routiers. Les chemins communaux ne sont pas en reste dans la dégradation de la situation. La neige a obstrué les routes menant vers les villages où les écoles ont été fermées pendant toute la journée de jeudi dernier. Dans plusieurs communes, des tronçons routiers ont été bloqués à la circulation automobile. Même topo dans la commune d'Adekar, Akfadou, Chemini, Kendira, Béni Maouche, Seddouk, Aït Smail où les responsables locaux ont mobilisé tous les moyens dont dispose la municipalité pour éviter l'enclavement de leurs villages, mettant à profit l'expérience acquise lors de la tempête de neige de 2012, durant laquelle ils ont eu à gérer une situation intenable. Dans la ville de Béjaïa, les eaux pluviales se sont infiltrées dans certaines habitations de la veille ville. C'est la cas des huit familles recasées à l'école Tamedjout. A El Kseur, des centaines d'habitations et l'ensemble des résidences universitaires ont été privées d'eau potable. Le forage qui les alimente à partir de Berchiche a été inondé à la suite de la remontée des eaux de l'oued Soummam, provoquant une panne des pompes de refoulement. Il est à noter qu'aucun incident grave n'est survenu dans le sillage de ces intempéries, si ce n'est les habituelles inconséquences que les édiles municipaux et la direction des travaux publics tentent d'éliminer en mobilisant les moyens nécessaires pour venir en aide au habitants notamment dans l'acheminement des bonbonnes de gaz et des provisions. Beaucoup de perturbations à Bouira Les chutes de neige et les pluies qui s'abattent sur la wilaya de Bouira depuis samedi dernier causent des perturbations à divers niveaux. Les fortes chutes de neige qui se sont abattues sur les reliefs dépassant les 800 mètres d'altitude, ont perturbé considérablement la circulation automobile. Ainsi, hier matin, les localités d'Aghbalou et Saharidj, à l'est de la wilaya de Bouira, sesont retrouvées sous la neige avec une couche dépassant par endroit 20 cm. La RN33 menant de la ville de Haïzer vers la station climatique de Tikjda était également couverte d'un manteau blanc, rendant l'accès assez difficile par endroit. Les services de la DTP ont réquisitionné l'ensemble du matériel disponible pour déblayer la poudreuse sur l'ensemble des axes en provenance ou en direction de Tikjda. Des barrages de la Gendarmerie nationale et de la police ont été placés sur les routes pour inciter les usagers à plus de prudence. Au sud de la wilaya, le réseau routier était impraticable sur la RN8, au niveau de deux points précis. Au col de Dirah sur la RN18 culminant à 1 100 m et le col de Bekkouche sur le CW127 reliant la ville de Bouira à Sour El-Ghozlane étaient fermés à la circulation. Les cols de Tirourda (RN15), de Dirah (RN8), de Dechmia (RN62) et de Tizi Nkouilal (RN30) ont également été fermés pour les mêmes raisons, selon un communiqué officiel. La direction de la Protection civile a mis l'ensemble de ses unités en alerte maximum.